«Le président Peña Nieto a exprimé sa profonde consternation et tristesse devant la mort de nos concitoyens, ainsi que la douleur et l'indignation». C'est dans un communiqué de la présidence mexicaine que le chef de l’État a fait part de sa réaction à la mort de huit ressortissants mexicains en Égypte, tués par erreur par des frappes de l'armée égyptienne. Dans le même communiqué, la présidence indique que le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi l'avait appelé pour lui exprimer «ses plus sincères condoléances».
Dans le même temps, la ministre des Affaires étrangères mexicaine s'est rendu au Caire d'où elle a «pu confirmer la mort de six autres mexicains» dont le sort était jusqu'alors inconnu. Un chiffre qui porte à huit le bilan de ce drame, alors que six des touristes sud-américains sont blessés. La chef de la diplomatie s'est rendue à leur chevet, mercredi matin.
Le Caire refuse de prendre la pleine responsabilité de la tragédie, soulignant que les forces armées avaient frappé «par erreur» le convoi transportant les touristes. Les autorités égyptiennes ont également rappelé que ces derniers circulaient dans une «zone interdite», alors que l'armée traquaient des djihadistes de l’État Islamique (EI) dans cette région du Sinaï. D'après le Caire, les guides n'avaient pas le droit d'emmener les touristes dans cette zone de combat «interdite aux étrangers».