Parfois accusé de radicaliser les personnes les plus fragiles, Facebook veut prendre le problème au sérieux. Le réseau social a ainsi lancé, en partenariat avec l'Institut pour le Dialogue Stratégique, une initiative pour éviter que des jeunes personnes embrigadées partent pour la Syrie.
Un logiciel permet ainsi de détecter, sur Facebook les jeunes les plus actifs dans les milieux extrémistes, les plus favorables envers les djihadistes. Pour cela, le logiciel examine de lui-même les idées radicales émises sur Facebook, les «J'aime» attribués à des organisations djihadistes...
Ensuite, le site va les mettre en relations avec d'ancien terroristes de Daesh, des repentis, avec qui ils vont pouvoir dialoguer directement. L'expérience de ces anciens djihadistes permet de briser la propagande, et de montrer que Daesh n'est pas le paradis espéré.
Pour Zahed Amanullah, gestionnaire principal du programme au sein de l'Institut pour le Dialogue Stratégique, les pays occidentaux sont actuellement en train de perdre la guerre numérique contre l'État islamique, et il y a urgence à agir.
«Les gens qui sont allés à rejoindre Daesh dans les premiers jours ont pu être naïfs. Maintenant tout le monde sait ce qu'ils font et les gens continuent à y aller. Cela montre les profondeurs du problème. Les gens sont encore convaincus par la propagande», estime Zahed Amanullah. «L'objectif du programme est que les ancien terrorisme instillent le doute dans l'esprit des gens qui veulent aller faire la guerre en Syrie.»
L'organisme a aussi travaillé avec Google, pour que des utilisateurs qui entrent des mots clés comme «rejoindre ISIS en Syrie» soient redirigés vers des vidéos de terroristes repentis. Durant la période de test, et avant l'éventuel lancement du programme, plus de 50.000 personnes qui avaient manifesté un intérêt pour le groupe extrémiste ont regardé la vidéo durant une période de six semaines.
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