«La construction d’un autre mur est une mesure nécessaire, puisqu’à cause de la situation sur la frontière serbo-hongroise, les trafiquants qui aident les migrants illégaux à pénétrer dans l’UE modifient leurs itinéraires», a fait savoir Peter Szijjarto lors d’une conférence de presse à Budapest.
C’est déjà la deuxième clôture que la Hongrie veut ériger après celle le long de la frontière serbe, scellant le principal point de passage des migrants, au niveau du village de Röszke, pour stopper l’afflux des migrants qui traversent le pays à destination de l’Allemagne.
En outre, le 15 septembre, la Hongrie a implémenté des nouvelles mesures rendant plus strict le contrôle à la frontière et punissant son franchissement illégal. Maintenant celui qui sera pris devra se présenter devant la justice pour ensuite être déporté ou mis en prison alors que les dommages portés à la clôture seront également qualifiés de crime. La punition pour les passeurs qui organisent ce trafic sera aussi aggravée.
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D’après les autorités hongroises, plus de 140 000 migrants sont déjà entrés dans le pays depuis le début de l’année en passant par la Serbie. La Hongrie est perçue par les migrants comme une porte d’entrée dans l’espace sans frontières de Schengen. Une fois arrivés en Hongrie, les réfugiés d’Afrique du Nord et du Proche-Orient peuvent voyager vers les pays plus prospères du nord et de l’ouest de l’Europe.
Depuis le début de 2015, environ 500 000 migrants sont arrivés sur le territoire de l’Union européenne et chaque jour leurs rangs sont complétés de milliers de nouveaux venus. La Commission européenne estime que la crise migratoire actuelle est la plus importante depuis la Seconde Guerre mondiale et selon ses recommandations, les pays de l’UE seront obligés, d’après les quotas, d’accueillir sur leurs territoires jusqu’à 160 000 réfugiés dans les deux années à venir.