La radioactivité est dans les «limites acceptables», d'après Tepco. Lundi 14 septembre, cette société, gérante de la centrale nucléaire ravagée de Fukushima, a relâché un premier lot de 850 tonnes d'eau dans l'océan Pacifique. L'objectif : éviter l'accumulation d'eau toxique sur le site industriel. «Plus l'eau est stockée longtemps, plus les risques de fuite incontrôlée sont importants» a souligné Dale Klein, qui siège au comité de sécurité de la centrale.
Ce «plan de drainage souterrain» mis en place par Tepco a été validé fin juillet, après un an de bataille avec les pêcheurs locaux qui craignaient la pollution des océans et la contamination de la vie sous-marine. C'est un groupe d'experts indépendants qui a finalement donné son feu vert au projet, après s'être assuré que le contenu radioactif était dans les limites acceptables : un becquerel de césium par litre d'eau souterraine, trois becquerels pour les éléments qui émettent des rayons bêta et jusqu'à 1 500 pour le tritium, la technologie actuelle ne permettant pas de décontaminer cet élément.
La société doit encore se débarrasser des 680 000 tonnes d'eau qui ont été utilisées pour le refroidissement des réacteurs nucléaires, lors de la catastrophe de 2011. En 2015, la centrale continue de générer environ 300 tonnes d'eau contaminée par jour. Selon Dale Klein, les stocks d'eau contaminée devraient disparaître dans les trois ans.