Classée 166e sur 167 en termes de démocratie par The Economist, la Syrie est souvent présentée comme l'une des pires dictatures au monde. De plus, une guerre civile ayant fait près d'un demi-million de morts a contribué à associer à ce pays des images d'ultraviolence et de destruction.
Pourtant, il arrive que les horreurs de la guerre laissent place à des moments de féerie et de partage. La capitale syrienne, Damas, a ainsi été relativement épargnée par le conflit. C'est dans cette ville que s'est ouvert, comme chaque année, le traditionnel marché de Noël, ou plutôt, bazar de Noël. Père Noël et bouteilles d'alcool y côtoient des femmes voilées ou non. Cette image d'ouverture et de tolérance religieuse donne une vision de la Syrie à contre-courant de celle véhiculée par la plupart des médias.
Les célébrations de Noël ont également lieu dans les principales villes du pays, telles que Alep ou Homs. Dans ces villes, les fêtes chrétiennes avaient été rendues impossibles sous le joug rigoriste de mouvements islamistes tels que Al-Nosra ou Hayat Tahrir al-Cham, organisations salafistes et djihadistes considérées comme terroristes par de nombreux pays.