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FIFA, Loretta Lynch avertit : «personne n'est au dessus des lois»

La ministre américaine de la Justice, Loretta Lynch a tenu à mettre les pendules à l'heure concernant le scandale de corruption qui touche actuellement l'instance mondiale du football : «personne n'est au dessus des lois», a-t-elle dit.

«Notre message est clair : aucun individu est imperméable à la loi. Aucune organisation corrompue est hors de sa portée. Et aucun acte criminel ne peut se soustraire aux efforts concertés des hommes et des femmes dévoués qui luttent pour la justice», a déclaré lundi 14 septembre Loretta Lynch la ministre américaine de la Justice lors d'une conférence de presse exceptionnelle organisée à Zurich en compagnie du procureur général suisse, Michael Lauber.

«Ceci est une question qui nous concerne tous, que ce soit dans un pays ou une organisation, qu'elle soit le fait de fonctionnaires ou de citoyens privés, la corruption sape nos valeurs, diminue la confiance dans nos institutions et ébranle les fondements de notre société mondiale», a poursuivi Loretta Lynch.

Au mois de mai, 14 personnes, dont neuf cadres actuels ou anciens de la FIFA, la plus haute instance du football mondial, ont été inculpées dans un vaste scandale de corruption, alors que quatre autres personnes ont plaidé coupable. Rebaptisée par la presse «la Coupe du monde de la fraude», cette affaire a permis de mettre au jour «des pots-de-vin et des commissions occultes de plusieurs millions de dollars versés pour obtenir les droits médias et marketing des lucratifs tournois de football internationaux», a détaillé la ministre de la Justice qui a par ailleurs annoncé que son département prévoit de lancer «des poursuites contre d'autres personnes et organisations». Dans le cadre du volet suisse de l'enquête, sur les conditions d'attribution des Mondiaux 2018 et 2022 à la Russie et au Qatar, «des actifs financiers ont été saisis, y compris des appartements dans les Alpes suisses», a précisé de son côté le procureur suisse, Michael Lauber, ajoutant que l'enquête était «encore loin de la mi-temps».

Alors que de nouveaux éléments de preuve tendent à prouver que Sepp Blatter -aujourd'hui démissionnaire - aurait bradé en 2005 les droits de retransmission à la télévision de la coupe du monde 2010 puis celle de 2014 à un ancien officiel de l'instance footbalistique prénommé Jack Warner, le puissant patron de la FIFA continue lui de son côté d'affirmer qu'il est «propre». «J'ai ma conscience pour moi, je sais que je suis un honnête homme. Je suis propre. Je ne suis pas un homme inquiet», a-t-il déclaré, confiant.

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