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L'Etat islamique revendique l'attentat de Londres

2 personnes sont mortes et plusieurs ont été blessées dans une attaque à l'arme blanche, sur le London Bridge. Abattu par la police, le suspect, condamné en 2012 pour terrorisme, avait été remis en liberté conditionnelle. L'EI a revendiqué l'attaque.

Deux personnes ont été tuées et plusieurs ont été blessées, dont certaines grièvement, dans une attaque au couteau, ce 29 novembre en début d'après-midi, sur le pont de Londres (London Bridge). L'homme qui serait à l'origine de l'attaque portait un gilet explosif factice. Il a été tué par la police qui a ouvert le feu. Le pont a été bouclé dans les deux sens par les forces de l'ordre. Le lendemain dans la soirée, le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué l'attentat.  

«L'auteur de l'attaque menée hier à Londres fait partie des combattants de l'EI» et il l'a commise «en réponse aux appels à cibler les habitants des pays de la coalition internationale» anti-EI, selon l'Amaq dans un communiqué publié sur une chaîne du groupe sur Telegram, cité par l'AFP. 

Cette attaque est considérée comme un acte terroriste, selon la police. «Le suspect, un homme, a été blessé par balles par les officiers armés de la police de Londres et je peux confirmer que le suspect est mort sur place», a indiqué à la presse le chef de la police antiterroriste, Neil Basu. «Je peux désormais confirmer que [l'attaque] est considérée comme un acte terroriste», a-t-il ajouté.

L'homme, identifié dans la nuit comme étant Usman Khan, était connu de la police. Il avait été condamné en 2012 pour des actes de terrorisme et remis en liberté conditionnelle en 2018. «Cet individu était connu des autorités, ayant été condamné en 2012 pour des infractions terroristes. Il a été remis en liberté conditionnelle en décembre 2018», a indiqué le responsable policier dans un communiqué.

La classe politique britannique réagit

Lors d'un point presse en fin d'après-midi, le maire de Londres Sadiq Khan a salué «l'héroïsme de certains Londoniens». Il a expliqué que des civils sont intervenus pour maîtriser l'attaquant. «Nous allons rester unis et déterminés face au terrorisme. Ceux qui cherchent à nous attaquer et nous diviser ne réussiront jamais», a-t-il ajouté.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a dit être «tenu au courant de l'incident» et a «remercié la police et les services de secours pour leur réaction immédiate».

Le ministre de l'Intérieur Priti Patel a réagi. Elle s'est dite «très préoccupée» par l'incident.

Le leader du parti travailliste Jeremy Corbyn s'est dit «choqué» et a remercié les secours.

Une personne présente sur place a posté une vidéo qui semble montrer la scène où se serait déroulée l'incident. On y voit plusieurs personnes en civil entourant un homme au sol qui se débat avant que celui-ci ne se fassse tirer dessus par un agent de police armé.

Attention : la vidéo ci-dessous peut heurter la sensibilité

Selon d'autres images partagées sur les réseaux sociaux de témoins sur place, l'incident a provoqué un mouvement de foule, avant que le pont ne soit fermé.

Une journaliste française présente à Londres raconte que le quartier de London Bridge est entièrement bouclé.

Une attaque djihadiste en 2017

En mars 2017, un homme avait foncé dans la foule avec son véhicule sur le pont de Westminster avant de poignarder mortellement un policier devant le Parlement, faisant en tout cinq morts.  

Deux mois plus tard, 22 personnes - dont des enfants - avaient péri lors d'une attaque à la fin d'un concert d'Ariana Grande, à Manchester. 

Depuis, la menace terroriste semblait avoir un peu reculé: au début du mois de novembre, le niveau d'alerte terroriste au Royaume-Uni avait été abaissé, passant de «grave» à «substantiel», le risque d'un attentat étant désormais considéré comme «probable», et non «hautement probable».