International

13 militaires français tués au Mali dans l'accident de deux hélicoptères

L'Elysée a annoncé ce 26 novembre que 13 militaires français de la force Barkhane avaient trouvé la mort au Mali dans une collision accidentelle de deux hélicoptères lors d’une opération de combat contre des djihadistes.

Treize militaires français de la force Barkhane ont trouvé la mort au Mali le 25 novembre dans la collision accidentelle de deux hélicoptères lors d’une opération de combat contre des djihadistes. C'est ce qu'a annoncé l'Elysée ce 26 novembre.

La présidence française a en effet publié un communiqué dans lequel on peut lire : «Le Président de la République annonce avec une profonde tristesse la mort de treize militaires français survenue au Mali dans la soirée du lundi 25 novembre 2019, dans l’accident de leurs deux hélicoptères, lors d’une opération de combat contre des djihadistes. Le Président de la République salue avec le plus grand respect la mémoire de ces militaires de l’armée de terre, six officiers, six sous-officiers, et un caporal-chef, tombés en opération et morts pour la France dans le dur combat contre le terrorisme au Sahel. Il s’incline devant la douleur de leurs familles et de leurs proches et leur adresse ses plus sincères condoléances, en les assurant de l’indéfectible solidarité de la Nation. Le Président de la République exprime son soutien le plus total à leurs camarades de l’armée de terre et des armées françaises. Il tient à saluer le courage des militaires français engagés au Sahel et leur détermination à poursuivre leur mission. Il les assure de son entière confiance.»

L'accident a eu lieu dans le cadre d'une opération de Barkhane, qui mobilise 4 500 militaires au Sahel. Il provoque l'un des plus lourds bilans humains essuyé par l'armée française depuis l'attentat du Drakkar, à Beyrouth en 1983. Selon les informations de l'AFP qui cite une source de la Défense, un hélicoptère de combat Tigre est entré en collision avec un hélicoptère de manœuvre et d'assaut Cougar. 

Dans un communiqué de presse publié sur le compte Facebook du ministère des Armées, Florence Parly a fait savoir que les deux hélicoptères se rendait sur un théâtre d'opération et elle a révélé les noms des soldats disparus. Le ministre des Armées a également indiqué qu'une enquête était ouverte.

Parmi les noms de la liste des soldats tués dans cette collision figure celui du lieutenant Pierre Bockel, qui serait, selon les informations de Paris Match, le fils de l'ancien maire de Mulhouse, ministre socialiste et sénateur UDI, Jean-Marie Bockel.

L'accident porte à 38 le nombre de militaires français tués au Mali depuis le début de l'intervention française dans ce pays du Sahel en 2013, avec l'opération Serval. 

Le dernier accident mortel d'hélicoptères dans l'armée française remonte à février 2018, lorsque deux hélicoptères d'une école de l'armée de Terre s'étaient écrasés sur le territoire national dans le Var après une collision en vol, faisant cinq morts.

Toute la classe politique rend hommage aux soldats

L'annonce faite par l'Elysée au lendemain de l'accident a fait réagir la sphère politique de tous bords. Le député insoumis, Alexis Corbière, a notamment déclaré sur Twitter : «Au Mali, la France pleure à nouveau ses héros. Ils étaient un caporal-chef, six sous-officiers et six officiers. Ils étaient 13 de nos hommes, engagés contre le terrorisme. Ils sont morts pour la patrie. Reconnaissance et tristesse infinies.»

La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, a pour sa part rendu hommage à l'engagement de ces hommes contre le «djihadisme» : «Hommage aux treize militaires français qui ont perdu la vie lors d'un accident d'hélicoptères, dans le cadre d'une opération de combat contre des djihadistes. J'apporte tout mon soutien à leurs familles, et à leurs camarades de combat qui font face au djihadisme.»

Le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a souligné sa «profonde reconnaissance» : «Hommage aux treize soldats tombés au Mali, où notre armée lutte sans relâche pour notre liberté, contre le terrorisme. Pensées à leurs compagnons d’armes endeuillés et à leurs familles. Profonde reconnaissance pour ceux qui risquent leur vie au service de la France.»

Florence Parly a par ailleurs annoncé qu'une cérémonie d'hommage national, présidée par le président Emmanuel Macron, se tiendrait «dans les jours prochains» aux Invalides. 

Lire aussi : Instabilité sécuritaire au Sahel : l'exception mauritanienne