Cette mesure, qui autorise les navires de guerre européens à arraisonner les navires soupçonnés de servir aux passeurs et à procéder à des arrestations, doit être effective à partir de début octobre, annonce l'AFP.
Jusqu'ici, l'opération - forte de quatre navires et d'un millier d'hommes - était cantonnée à la surveillance à partir des eaux internationales des réseaux criminels qui envoient chaque jour des embarcations précaires chargées de migrants vers l'Italie au départ des côtes libyennes.
Cette décision a été prise alors que les ministres européens de l’Intérieur doivent se rencontrer plus tard à Bruxelles pour négocier des quotas pour la répartition des migrants.
Auparavant, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a annoncé qu’un nombre record de réfugiés avaient traversé la Méditerranée en 2015. D’après l’agence, 432 761 d’entre eux sont arrivés en Europe par la mer, ce qui représente le double du nombre relevé en 2014.
Les plus importants afflux de migrants ont été enregistrés en Grèce (309 356 personnes) et en Italie (121 139 personnes), selon l’Organisation internationale pour les migrations.
2 748 réfugiés ont péri en tentant de traverser la Méditerranée, selon l’organisation qui a fait savoir que le Canal de Sicile «est connu comme le passage le plus meurtrier de la mer Méditerranée».
Selon Robert Сrepinko, le chef de l’unité de lutte contre le crime organisé d'Europol, «le nombre des actes criminels augmente au même rythme que le nombre des migrants illégaux». Il a ajouté que, depuis le début de la crise migratoire, beaucoup de trafiquants étaient passé du trafic de drogues au transport de clandestins.
Une enquête récente du Washington Post révèle que les réseaux de contrebande prospèrent grâce à la crise des réfugiés. Les trafiquants offrent leur aide à ceux qui fuient la guerre et les persécutions à des coûts élevés, tirant profit de la détresse des migrants.