Les élections de conseillers de districts hongkongais se sont déroulées le 24 novembre sur le territoire semi-autonome chinois, scrutin marqué par un taux de participation record qui a dépassé les 71% des 4,13 millions d'électeurs inscrits.
Avant que le décompte des votes ne soit finalisé, les résultats préliminaires ont montré qu'une large majorité des voix est allée aux candidats de l'opposition. En effet, comme le rapporte l'AFP, selon des résultats partiels, portant sur un peu plus de la moitié des 452 conseillers de district, 201 candidats de l'opposition auraient remporté un siège, contre 28 candidats pro-Pékin et 12 indépendants. A titre comparatif, à peine plus de 100 candidats de l'opposition avaient été élus lors des élections de 2015.
Le gouvernement chinois a assuré ce 25 novembre qu'il continuait à «résolument» soutenir le chef de l'exécutif hongkongais, Carrie Lam. Face à la presse, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Geng Shuang, a en outre réaffirmé la détermination de Pékin à «s'opposer aux ingérences dans les affaires de Hong Kong par quelque puissance étrangère que ce soit».
Le scrutin survient dans un contexte de forte contestation. La mégapole est en effet devenue le théâtre de manifestations récurrentes depuis le début du mois de juin 2019, à la suite d'un projet de loi présenté par le gouvernement hongkongais visant à autoriser les extraditions vers la Chine, depuis retiré.
Marqué par des scènes d'intenses violences, le mouvement protestataire s'est rapidement structuré autour d'autres revendications, comme par exemple la démission de Carrie Lam et l’élection de son successeur au suffrage universel.
Cette dernière a assuré ce 25 novembre que le gouvernement entendait «respecter les résultats des élections», déclarant par ailleurs que ce résultat montrait que «les citoyens [étaient] insatisfaits de la situation sociale actuelle et [...] des problèmes profondément enracinés».