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Une tasse d’urine, une simulation d’orgasme et quoi d'autre pour écarter les politiciens canadiens ?

Le Parti conservateur canadien a écarté deux candidats aux élections législatives après avoir découvert qu’ils avaient, par le passé, eu des comportements flirtant avec les limites de la décence.

Jerry Bance, le premier des deux candidats victimes de ce «nettoyage» avait uriné dans la tasse de quelqu’un en 2012. A l’époque, il ne pensait certainement pas que cet action pourrait gâcher sa carrière politique. Il y trois ans, l’intéressé avait participé à une émission de la chaîne de télévision CBC dans laquelle il devait réparer quelque chose dans la cuisine d’un client. Le programme vérifiait l’honnêteté des réparateurs et les filmait en caméra cachée. Jerry Bance, l’ignorait de toute évidence, et pensait être seul dans la cuisine. A un moment donné, il a pris une tasse du propriétaire des lieux, a uriné dedans, l’a rincée et l’a laissée dans l’évier.

A l’époque, la chaîne n’avait pas divulgué l’identité complète de cet homme, le prénommant simplement Jerry. Mais début septembre de cette année, CBC a annoncé qu’il s’agissait en fait du candidat du Parti conservateur Jerry Bance. Après cette révélation, le Parti conservateur a fait savoir très sobrement que «Monsieur Bance n’est plus candidat».

L’homme politique canadien déplore ce qui s’est passé. Il a invoqué son sa mauvaise santé et plaidé le fait que cette vidéo ne reflétait pas sa personnalité ni ses compétences professionnelles. «Cette décision de 30 secondes prise il y a trois ans peut vraiment changer ma vie. J’ai dû prendre cette décision urgente à cause de mon état de santé, ironiquement pour m’éviter une honte», a déploré Jerry Bance.

Quant au second candidat conservateur, Tim Dutaud, il s’est avéré qu’il était également l’auteur de canulars téléphoniques Unicaller. Unicaller a publié trois vidéos sur YouTube en 2009 dans lesquelles un homme sous un capuchon et portant des téléphone et essaie de faire des blagues. Une fois il a fait semblant d’être handicapé, la deuxième fois il a demandé des informations sur le «Viagra» sur la hotline destinée au public du fabricant de la «pilule de l’amour» et la troisième fois il a simulé un orgasme.

 

Le Premier ministre canadien et le président du parti conservateur Stephen Harper ont néanmoins affirmé que le parti disposait de «critères des plus élevés pour ses candidats et que ces deux individus ne l’étaient plus».