Le parquet de Suède a annoncé, ce 19 novembre, l'abandon des poursuites pour viol contre le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange.
«J'ai convoqué cette conférence de presse pour annoncer ma décision de classer sans suite l'enquête [visant l'Australien]», a annoncé Eva-Marie Persson procureur en chef adjointe, citée par l'AFP. Elle a ajouté que tous les actes d'enquête avaient été épuisés «sans apporter les preuves requises pour une condamnation».
«Beaucoup de temps s'est écoulé depuis les faits avec pour conséquence d'affaiblir les éléments de preuve [...] au point que j'ai décidé de classer l'enquête sans suite», a poursuivi Eva-Marie Persson.
Julian Assange était accusé par une femme de l'avoir agressée en Suède en 2010, ce qu'il a toujours nié.
Actuellement détenu à Londres, le lanceur d'alerte risque l'extradition vers les Etats-Unis. Il encourt une peine allant jusqu'à 175 ans d'emprisonnement aux Etats-Unis, qui lui reprochent d'avoir mis en danger certaines de leurs sources au moment de la publication, en 2010, de 250 000 câbles diplomatiques, et d'environ 500 000 documents confidentiels portant sur les activités de l'armée américaine en Irak et en Afghanistan.
Les autorités suédoises avaient rouvert les investigations sur le viol présumé, après l'arrestation de Julian Assange à l'ambassade équatorienne au Royaume-Uni, en avril. Le lanceur d'alerte y bénéficiait de l'asile politique, empêchant toute arrestation, mais le nouveau président de l'Equateur Lenin Moreno avait finalement mis fin à cette protection. Julian Assange avait alors été arrêté sur le champ.