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Faille de sécurité : une imprimante 3D fait des passe-partout pour les cadenas de valises

En violant ses propres règles, l’Administration pour la sécurité des transport des Etats-Unis (TSA) a permis aux propriétaires d’imprimantes 3D de faire des répliques des passe-partout qu’utilisent ses agents pour vérifier les bagages des voyageurs.

Pour Eric Wustow, expert en informatique et ingénierie, la chose est entendue. Si l’on trouve aujourd’hui sur internet des plans pour imprimer en 3D les clés universelles qu’utilisent les agents de la TSA pour vérifier les bagages des gens qui voyagent, notamment dans les avions, c’est de la faute de la TSA.

«Cela montre que la TSA a commis un bourde en montrant les clés qu’elle utilise dans ses opérations au public ou aux médias. Les clés imprimées à l’imprimante 3D peuvent rendre possibles des attaques qui étaient impossibles auparavant car trop compliquées à réaliser en pratique. Cet exemple montre que la TSA a eu des problèmes avec ses directives et les politiques qu’elle a mises en place», a-t-il confié à RT.

Un problème que l’agence tend à minimiser. «La capacité de créer des clés pour les serrures des valises comme celles de la TSA depuis une image digitale ne crée pas de menace pour la sécurité dans l’aviation», a confié à RT le porte-parole de la TSA Mike England.

Mais pourtant ceux qui sont parvenus à imprimer le sésame, en 3D bien sûr, affirment qu’il est possible d’ouvrir les bagages. Et si tout le monde ou presque, peut ouvrir les bagages une fois qu’ils ont été vérifiés par les services compétents, cela constitue un risque supplémentaire pour la sécurité aérienne, qui n’est déjà, par définition, pas absolue.

Vous pouvez voir comment ça se fait dans la vidéo.

La TSA est une organisation qui a été créée aux Etats-Unis, peu après l’attaque des immeubles du World Trade Center, le 11 septembre 2001. Son budget est colossal : on parle de 5 milliards de dollars pour 2016.