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Sous le feu de critiques, Viktor Orban veut présenter son plan pour résoudre la crise migratoire

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a annoncé dans une interview au quotidien allemand Bild qu’il avait préparé un plan d'aide pour les pays voisins de la Syrie qui permettrait de résoudre la crise des réfugiés.

«Nous avons un plan, que je vais présenter aux dirigeants de l'Union européenne lors de notre prochaine rencontre», a indiqué le Premier ministre hongrois au quotidien allemand Bild, en soulignant que c’étaient la Turquie, le Liban et la Jordanie qui avaient subi l’afflux de réfugiés syriens le plus importants. Certaines estimations font état de près de quatre millions de personnes réfugiées. 

D’après lui, si l’Europe octroie «une aide rapide» de «trois milliards d'euros» à ces trois pays, les réfugiés ne poursuivront pas leur «périple risqué» vers l’Europe. «Et s'il faut plus d'argent, nous augmenterons l'aide, jusqu'à ce que le flux de réfugiés se tarissent. Cette procédure évite des débats sans fin sur les questions budgétaires. Car il faut une aide rapide, maintenant», a-t-il Viktor Orban.

«Les migrants ne viennent pas des zones de guerre, mais des camps situés dans ces pays voisins. Là, ils étaient en sécurité. Ces gens ne fuient donc pas le danger, ils ont déjà fui et ne devraient plus craindre pour leur vie mais ils veulent une vie meilleure que dans un camp. Ils veulent une vie allemande, peut-être une vie suédoise. […] Il n'y a pas de droit fondamental à une vie meilleure, seulement un droit à la sécurité et à la dignité humaine», a encore précisé le Premier ministre hongrois.

Cette proposition a été sévèrement critiquée par le chancelier autrichien Werner Faymann. Il a comparé Viktor Orban à un nazi et qualifié d’«irresponsable» la façon dont son homologue hongrois traite la question des réfugiés.

«Entasser les réfugiés dans des trains dans l'espoir qu'ils aillent très loin, réveille le souvenir de la période la plus sombre de notre continent. Orban agit de manière irresponsable quand il fait de tous ces réfugiés des migrants économiques», a-t-il fait remarqué.