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Un laboratoire biologique du Pentagone se heurte à une nouvelle déficience

Après que 51 laboratoires américains aient reçu des bacilles vivantes d'Anthrax, de nouvelles inspections dans un laboratoire du Pentagone travaillant sur les armes biologiques ont relevé un problème d'étiquetage d'échantillon de bacilles de la peste

Au printemps dernier déjà, des échantillons d'Anthrax (maladie du charbon) mal inactivés et expédiés par le laboratoire militaire de Dugway (Utah, Ouest) avaient été découvertes. C'est cet événement qui a amené de nouvelles inspections.

Cette affaire a conduit le Pentagone à décréter un moratoire sur la production et l'expédition des substances biologiques sur ces sites, et une révision générale des procédures de sécurité dans ses laboratoires.

Selon le porte-parole du Pentagone Peter Cook, les inspecteurs des Centres de contrôle et de prévention (CDC), organisme fédéral de santé publique, ont trouvé un échantillon de bacilles de la peste au laboratoire militaire chimique et biologique d'Edgewood (Maryland, Est).

D'après Peter Cook, l'échantillon ne se trouvait pas dans l'enceinte confinée du laboratoire, mais à l'extérieur de celle-ci, dans un réfrigérateur.

«Des tests pratiqués par l'armée de terre américaine, à qui appartient le laboratoire ont déterminé que la substance n'était pas infectieuse», a déclaré le porte-parole, ajoutant que les experts du CDC estiment qu'il n'y a pas de risque pour la santé des employés du laboratoire ou pour le public en général.

L'homme a cependant fait savoir qu'un test supplémentaire était en cours pour vérifier que cette conclusion était exacte.

La peste est une maladie rare et dangereuse qui peut être mortelle si elle n'est pas traitée.

Le laboratoire de Dugway (Utah) a expédié durant près de 10 ans, dans 194 laboratoires des Etats-Unis et de neuf pays étrangers, des échantillons de bacilles du charbon mal inactivés.

Aucune contamination humaine n'a été décelée. Un nouveau rapport sur cette affaire doit être publié en octobre, a rappelé Peter Cook.

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