Un nombre record de réfugiés et de migrants sont en route pour l’Europe. Jeudi dernier seulement, ils étaient plus de 7 000 à passer de la Grèce en Macédoine pour pouvoir entrer dans l’Union européenne en utilisant la route des Balkans.
Lorsque des milliers de personnes arrivent tous les jours aux frontières, la sécurité devient une préoccupation majeure. Mais cela n’empêche pas une partie de ces nouveaux arrivants de refuser de décliner leur identité et de donner leurs empreintes digitales au moment où ils arrivent en Europe. Ces derniers redoutent en effet de rester bloqués dans le pays d’arrivée, sans pouvoir aller plus loin.
C’est qu’a confié à RT un migrant en Hongrie : «Nous avons peur de donner nos empreintes digitales en Hongrie, s’ils nous laissent partir sans qu’on les leur donne, c’est mieux. C’est mieux, parce que beaucoup de gens partent sans les avoir données. C’est mieux pour eux et c’est mieux pour nous». Et cet exemple est loin d’être le seul.
Les statistiques italiennes parlent d’elles-mêmes. Plus de 120 000 migrants sont arrivés en Italie depuis le début de l’année, mais un tiers d’entre eux a refusé de s’identifier en donnant ses empreintes digitales et en se laissant prendre en photo. Cela signifie qu’au moins 40 000 migrants non-répertoriés se trouvent pour le moment en Europe.
L’Union européenne a des difficultés à traiter rapidement et efficacement les dossiers des milliers d’immigrés qui arrivent tous les jours à ses frontières. Des milliers d’entre eux cherchent à gagner l’Allemagne et la Suède via la Hongrie, l’Autriche et le Danemark.
Les autorités sont de plus en plus inquiètes à l’idée que des combattants de Daesh aient pu se glisser parmi ces nouveaux-venus. Dans le camp de migrants de Calais, par exemple, la police française serait à la recherche d’un djihadiste. L’homme quifiguresur une liste française de surveillance de terroristes potentiels se rendrait en Grande-Bretagne pour y perpétrer des attaques terroristes.
Alors que l’Europe s’apprête à accueillir le flux de réfugiés le plus important depuis la guerre en ex-Yougoslavie dans les années 1990, les Etats-Unis restent mesurés. A Washington, la Maison Blanche a annoncé que 10 000 Syriens seraient accueillis dans le pays l’année prochaine. Un petit nombre, qui s’explique outre -Atlantique par la nécessité de procéder à des contrôles supplémentaires. «La première priorité en évaluant les options, c’est de garantir la sécurité des citoyens américains. Les réfugiés doivent être soumis aux procédures de contrôles. Ce processus prend normalement de 12 à 18 mois», a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest.