«Nous avons la mémoire de l'histoire et nous nous souvenons ce qu'il s'est passé quand en Europe on a étiqueté les produits des Juifs» a affirmé Benyamin Netanyahu dans un communiqué publié par son bureau. «C'est injuste (...) ça ne fait pas avancer la paix» a-t-il enfin ajouté.
De son côté, la vice-ministre des Affaires étrangères israélienne Tzipi Hotovly a affirmé que «l'étiquetage des produits est un boycottage. L'Etat d'Israël n'acceptera pas de discrimination entre les produits fabriqués sur l'ensemble de son territoire».
Le Parlement européen a adopté cette semaine une résolution non contraignante sur le processus de paix au Proche-Orient. Dans ce texte, il est noté que le Parlement encourage la Commission européenne à prendre l'initiative en vue d'achever l'élaboration des directives de l'UE sur l'étiquetage des produits des colonies israéliennes de Cisjordanie, de Jérusalem-Est et du plateau du Golan occupées depuis 1967.
Une vision toujours contestée par Israël. En effet, à la fin du mois d'août, le président Reuven Rivlin a réaffirmé le droit d'Israël à étendre ces colonies sur la Cisjordanie, estimant que son pays y était «souverain» et que cette question «ne faisait aucun débat». Dans le même temps, Israël a fait part de son intention de détruire jusqu’à 17 000 constructions palestiniennes de Cisjordanie «illégales». Des méthodes dénoncées par un rapport de l'Onu qui pointe que l'administration israélienne -qui gère certaines parties de la Cisjordanie «a rendu impossible pour les palestiniens d’obtenir un permis de construire dans la plupart de la zone C».