«Les 27 se sont accordés pour accepter la demande du Royaume-Uni pour un report flexible du Brexit jusqu'au 31 janvier 2020», a déclaré le président du Conseil européen Donald Tusk sur Twitter, ce 28 octobre. Il a précisé que cette décision serait formalisée par une procédure écrite.
La France, pays le plus réticent à un report long, a donné son accord à cette nouvelle prolongation mais sous conditions. Le projet sur la table prévoit une date butoir au 31 janvier, mais avec la possibilité que le Royaume-Uni quitte l'Union européenne (UE) au 30 novembre ou au 31 décembre en cas de ratification de l'accord de sortie avant ces échéances, selon un document vu par l'AFP.
La réunion des ambassadeurs a fait suite à un week-end d'intenses consultations, notamment entre le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Boris Johnson, qui se sont entretenus au téléphone le 27 octobre.
Le texte est accompagné d'une déclaration politique dans laquelle l'UE justifie sa décision, exclut toute renégociation de l'accord et demande la nomination d'un commissaire européen britannique, selon cette même source.
Les 27 ont décidé de ne pas attendre la décision des députés britanniques, qui doivent se prononcer dans l'après-midi du 28 octobre sur la tenue d'organisations anticipées en décembre voulues par Boris Johnson. «L'UE ne veut pas être en réaction mais veut maintenir la pression pour la ratification de l'accord de sortie», a indiqué la source diplomatique.
Pour obtenir la tenue d'élections législatives le 12 décembre, le Premier ministre britannique aura besoin ce 28 octobre de deux tiers des voix à la Chambre des communes. Le Premier ministre conservateur, qui n'a plus de majorité, a déjà échoué à deux reprises au mois de septembre dans son entreprise de convoquer un scrutin.
Après un référendum en juin 2016 où les Britanniques ont voté à 52% pour quitter l'UE, le divorce était initialement prévu le 29 mars. La date a déjà été repoussée à deux reprises (au 12 avril puis au 31 octobre).