Cette réforme a été annoncée, par le Ministre des Affaires étrangères, Jose Manuel Garcia-Margallo. Elle devrait essentiellement concerner le domaine fiscal, avec la création d'un système de financement autonome différent.
Cette réforme du système financier incluerait une gestion partielle de l'impôt sur le revenu, des taxes sur le tabac et l'alcool, et d'autres taxes. L'Etat conserverait la gestion de l'impôt sur les sociétés, la TVA, et le reste de l'impôt sur le revenu.
Le sujet n'a rien d'anodin en Espagne puisque le mouvement indépendantiste catalan tire notamment ses arguments d'une présumée injustice fiscale. Certains Catalans estiment que leur région, la plus riche d'Espagne, verse trop d'argent à l'Etat et n'en reçoit pas autant en terme d'investissements et financements.
Autre mesure, le ministre estime que cette réforme constitutionnelle pourrait inclure le respect de la langue catalane.
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Cette annonce intervient alors qu'on estime que les indépendantistes pourraient emporter le parlement régional lors des élections du 27 septembre prochain. En effet, selon les sondages, les deux partis indépendantistes, pourtant minoritaires en voix (44%), obtiendraient une majorité absolue de 68 ou 69 sièges au parlement régional.
Le président de la région, l'indépendantiste Artur Mas estime que 68 sièges sur 135 suffiront pour lancer le processus qui aboutirait, en 18 mois, à une déclaration unilatérale d'indépendance. Une éventualité dont le gouvernement de Madrid ne veut évidemment pas entendre parler.