Plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés ce 20 octobre au niveau de l'esplanade parisienne du Trocadéro en écho au mouvement de protestation qui secoue le Liban.
Depuis le 17 octobre et la décision du gouvernement libanais d'imposer une taxe sur les appels effectués via les applications de messagerie instantanée comme WhatsApp, mais aussi sur les cigarettes ou l’essence, des milliers de manifestants ont investi les rues de plusieurs villes du pays pour dénoncer le coût élevé de la vie dans le pays ainsi que la corruption du pouvoir. Aussitôt annulée sous la pression de la rue, la mesure a été l’occasion pour les Libanais d’exprimer un ras-le-bol vis-à-vis de leur classe politique accusée d’affairisme.
«Cela fait quasiment 30 ans que nous avons la même classe politique [au Liban] et que rien ne change. Le peuple paie toujours [plus de] taxes alors que les représentants politiques s’enrichissent», a déploré un manifestant au micro de RT France. Une autre personne présente a salué, de son côté, un mouvement de protestation «salutaire» mené par un peuple longtemps «divisé» par les guerres successives.
Les manifestations au Liban interviennent dans un contexte économique morose. Le pays doit notamment faire face à la dégradation de son économie en raison d’un contexte régional instable marqué par le conflit syrien. A titre d’exemple, la dette publique atteint 86 milliards de dollars, soit plus de 150% du PIB.
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