«Le danger d'abandonner l'Etat islamique», c'est avec ce titre explicite que la photo du petit corps d'Alan a été publiée dans le 11ème numéro de la revue anglophone d'endoctrinement de Daesh, Dabiq.
Pour le groupe terroriste, les Syriens fuyant vers l'Europe jettent en pâture «la vie et l'âme» de leurs enfants et commettent ainsi un «dangreux pêcher». «Malheureusement, certains Syriens et Libyens sont prêts à risquer les vies et les âmes de ceux dont qu'ils devraient élever dans la Charia - leurs enfants - et à les sacrifier pendant ce voyage dangereux pour gagner les terres des croisés gouvernées par lois de l'athéisme et de l'indécence» peut-on lire dans la revue parue en septembre.Enfin, selon Daesh, les réfugiés et leurs familles «sont [dans les pays occidentaux] sous la menace constante de la fornication, de la sodomie, des drogues et de l'alcool». Abadonner le califat revient donc à ouvrir «la porte de l'abandon de l'islam au profit du christianisme, de l'athéisme ou du libéralisme».
Outre la menace qui plane sur ceux qui quittent la Syrie, ce 11ème numéro de Dabiq est également l'occasion pour Daesh d'attaquer les groupes djihadistes rivaux. Ironisant sur les mensonges grossiers de son ancienne organisation-mère, Al-Qaïda, qui a caché pendant deux ans la mort du Mollah Omar, Daesh en profite pour dépeindre enfin le front Al-Nostra comme un outil de l'Otan, allié à la Turquie.