Dimanche, un ado lambda que rien ne différencie des autres était en route pour Vancouver depuis l’aéroport international de Toronto, quand un agent de contrôle a détecté dans son sac un engin présentant toutes les caractéristiques évidentes d’une bombe : des bâtons de dynamite reliés par des fils de couleur à une horloge électronique.
Dès lors, cela a été une vraie pagaille : toute la zone de contrôle a été bouclée et les alentours évacués à cause de l’alerte à la bombe, sans parler de la frayeur suscitée aux voyageurs… Et tout cela pour découvrir que ce n’était qu’un simple réveil gadget pour faire des farces. Qui, toutefois, a mis en émoi toute la sécurité de l’aéroport.
La police s’est trompée, mais c’est sur le garçon que retombe la faute, et c’est assez étrange : on ne l’a pas accusé de transporter une fausse bombe, mais de «violation de l’usage légal, la jouissance et l’utilisation de la propriété». «La morale de l’histoire est de s’assurer que les affaires que vous prenez avec vous sont permises à bord», a prévenu le policier George Tudos à la chaîne CBC, sans commenter néanmoins comment ses collègues ont pu faire une telle erreur qui a eu de telles conséquences.
Des réveils de ce type sont vendus par la compagnie américaine Nootropic Design qui les décrit comme «vraiment dangereux» avec «une vraie séquence de décompte exactement comme dans les films d’Hollywood». Il semble que la police de l’aéroport a vu trop de films d’action américains et peu de réelles bombes.
Cependant, la faute du garçon qui a décidé de prendre un tel appareil à bord ne peut pas être démentie. Et pour parer à tout malentendu, la compagnie a même publié un avertissement spécial sur son site : «Chers farceurs : oui, vous. Nous savons que vous vous presserez à effrayer vos amis et collègues par cette fausse bombe, mais utilisez votre tête ! Cet appareil peut provoquer la panique et faire venir les autorités. Donc, ne l’apportez pas à l’école, ni au travail, et, surtout, pas à l’aéroport ! Vraiment, ne vous attirez pas d’ennuis !»