Anti-démocratique. Le politologue anglais, Anthony Glees, n'y va pas par quatre chemins pour décrire le changement d'attitude qu'a opéré l'Allemagne concernant les migrants ces derniers jours.
Fortement surpris par les messages de bienvenue adressés aux migrants arrivant en gare de Munich, le chercheur britannique explique que s'il n'a jamais douté que les Allemands étaient capables de sentiments, il s'attendait pourtant à ce que Berlin respecte les règles communautaires, comme elle l'avait fait dans le dossier grec. Jugeant ainsi «anti-démocratique» la demande faite par l'Allemagne de laisser passer les migrants bloqués en Hongrie, sans les enregistrer comme le stipule les accords de Dublin, Anthony Glees estime que Berlin s'affranchit des lois, et pense avec son coeur plutôt qu'avec son cerveau. Pour lui, l'Allemagne est en train de «devenir un Etat de hippies, guidé par l'émotion», ce qu'il estime être un danger car «on peut penser à la Hongrie, ce que vous voulez. Mais si l'Allemagne ne respecte pas les règles, l'ensemble de l'UE se désagrège».
Ainsi, la volte-face allemande sur la question migratoire apparaît pour le moins «absurde» par le professeur de la prestigieuse université d'Oxford. Anthony Glees qui trouve regrettable que les événements de ces derniers jours aient rendu «les Allemands très antipathiques» aux yeux de ses concitoyens. Le politologue a enfin dénoncé «le coup de force de Merkel et de Gabriel [vice-chancelier et ministre de l'Economie] qui «veulent imposer à tous les Etats européens des réfugiés, les menaçant s'ils refusent de se soumettre».
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