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Vols russes en Syrie : la Bulgarie pose ses conditions, mais Moscou a d'autres alternatives

Alors que les autorités bulgares ont demandé l’autorisation d’inspecter la cargaison des avions russes d’aide humanitaire à destination de la Syrie, d’autres États ont donné à Moscou l’autorisation d’utiliser leur espace aérien.

La Bulgarie est prête à autoriser le survol de son espace aérien par les avions russes pour des livraisons d’aide humanitaire en Syrie, si Moscou accepte l’inspection des cargaisons, a annoncé le ministre des Affaires étrangères bulgare, Daniel Mitov, en se référant à des informations «qui laissent supposer une non-conformité entre le but prétendu des vols et le chargement qu’ils transportent».

La veille, la diplomatie bulgare avait confirmé avoir refusé l’accès de son espace aérien aux avions russes transportant de l’aide humanitaire à destination de la Syrie, en raison de doutes sur la nature exacte de leurs cargaisons. D’après des informations non confirmées de l’AFP, Sofia a émis cette restriction à la demande des Etats-Unis.
Cependant, Moscou a noté à ce propos que la livraison d’aide humanitaire à la Syrie pouvait être effectuée par d’autres itinéraires.

Alors que le Kremlin a «procédé à l’examen des itinéraires [possibles]», selon le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov, l’Iran a accepté la demande russe d’autoriser l’accès de son espace aérien aux avions russes acheminant de l’aide humanitaire en Syrie. Cette nouvelle a été annoncée mercredi, par le secrétaire de presse de l’ambassade de Russie en Iran, Maxime Souslov.

Il y a quelques jours, la Grèce a annoncé avoir reçu la demande de fermer son espace aérien aux vols russe d’aide humanitaire de la part de Washington. Athènes a cependant refusé de satisfaire la demande américaine et a continué à laisser voler les avions russes.

Ces derniers jours, les médias internationaux ont bruissé de rumeurs concernant une supposée «présence militaire russe en Syrie», en spéculant sur le fait que la Russie soutient les autorités légitimes syriennes par des livraisons d’armes, conformément à ses engagements contractuels. «Nous leur avons toujours livré de l’équipement [à Damas] dans leur lutte contre les terroristes», a en outre annoncé mardi la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova au New York Times, en commentant ces informations médiatiques non-confirmées qui ont soulevé l’inquiétude de Washington.

Damas a pourtant officiellement démenti, lundi soir, la présence de troupes ou d'activité militaire russes sur le sol syrien, après de nombreuses spéculations sur ce sujet.