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Clintongate, le mea culpa de Hillary Clinton

La candidate démocrate à la Maison Blanche, Hillary Clinton, s'est excusée d'avoir utilisé une boîte mail privée pour sa correspondance lorsqu'elle était secrétaire d'Etat. Elle reconnaît donc une «erreur», préjudiciable pour sa campagne.

C'est dans une interview diffusée mardi soir sur la chaîne américaine ABC, que l'ex-secrétaire d'Etat américaine a fait son mea culpa public. «C'était une erreur. Je suis désolée, j'en prends la responsabilité», a déclaré Hillary Clinton, avant d'ajouter, «quand je regarde ça aujourd'hui, même si ce que j'ai fait était autorisé, j'aurais dû utiliser deux comptes, un pour mes emails personnels, un pour les messages de travail».

En effet, la secrétaire d'Etat américaine, en poste entre 2009 et 2013, s'est exclusivement servie d'un système de messagerie privée, installé par ses propres soins, pour sa correspondance. L'ancienne première dame s'était jusque-là contentée de justifier sa décision de ne pas utiliser une messagerie gouvernementale cryptée, comme il est d'usage, car «cela était plus pratique pour elle». 

Mais face à la polémique suscitée par son attitude, Hillary Clinton est aujourd'hui dans l'obligation de préciser qu'elle n'avait jamais «reçu ou envoyé aucune information qui était à l'époque classifiée et que tous ses interlocuteurs, y compris la Maison-Blanche, savaient qu'elle utilisait un compte personnel».

Mais cette affaire dite du Clintongate semble définitivement plomber la campagne de la candidate démocrate. La cote de popularité d'Hillary Clinton a ainsi chuté à 41%, selon un sondage Gallup paru vendredi dernier, son score le plus bas depuis 1992. Il faut dire que les 30 000 emails restitués l'année passée ont été rendus public par le département d'Etat par salves, entretenant une sorte de feuilleton dans les médias et l'opinion.

Une aubaine pour ses détracteurs et adversaires dans la course à la Maison-Blanche qui dénoncent volontiers son irresponsabilité, insinuant que les Clinton se sont toujours crus au-dessus des lois. Ces derniers n'hésitant pas à faire ressurgir les vieilles affaires couple comme le Whitewater, Monica Lewinsky ou Benghazi.

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