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Moscou : la Russie a toujours fourni de l’équipement à la Syrie pour lutter contre le terrorisme

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova a déclaré que Moscou a toujours respecté ses engagements envers Damas pour aider la Syrie à lutter contre le terrorisme, en ajoutant que la Russie continuera à le faire.

«Nous leur avons toujours livré de l’équipement [à Damas] dans leur lutte contre les terroristes», a annoncé Maria Zakharova au New York Times en confirmant que la Russie «les soutient, les a soutenu et les soutiendra» dans cette lutte.

Zakharova a répété la position défendue par la Russie pour résoudre le conflit dans la Syrie déchirée par la guerre, qui est de «rassembler tous les efforts : les acteurs internationaux, les voisins syriens, les membres de la coalition d’opposition, tous qui y sont engagés».

L’Occident, à travers les frappes aériennes menée par la coalition, a montré qu’elle suivait un chemin différent. Le problème c’est que les pays occidentaux, ne peuvent pas donner «d’exemple de ce qu’ils feront de l’histoire syrienne juste après».

«Qu’est-ce que l’Occident envisage de faire par la suite ? Est-ce qu’ils ont une baguette magique qui transformera la Syrie écrasée par la guerre en pays riche et prospère?», s’est demandée Zakharova.

Le ministre syrien de l’information Omran al-Zoubi a démenti l’information selon laquelle les militaires russes combattent aux côtés des forces du gouvernement syrien contre les islamistes. «Ils n’y a pas de troupes russes ni d’opérations militaires russes sur terre, en mer ou dans les airs», a souligné Zoubi dans une interview à la chaîne libanaise Al-Manar.

Selon lui, les rapports sur la présence présumée de militaires russes a été «concoctée par les services de renseignement occidentaux». «Tout cela est fait pour insinuer que la Syrie est faible et que les militaires syriens sont affaiblis au point de recourir directement à l’aide de ses alliés», a-t-il développé.

La Russie «ne désigne ni ne renverse les présidents étrangers»

Moscou n’est pas engagée en «ingénierie sociale» et n’essaie pas de «désigner ou renverser des présidents» dans les autres pays, y compris la Syrie, a indiqué  Zakharova.

«Nous ne faisons pas d’ingénierie sociale. Nous ne désignons pas ni ne renversons les présidents étrangers nous-mêmes ou en collusion avec quelqu’un d’autre. Cela s’applique à la Syrie et aux autres pays de la région, dont le peuple, j’en suis convaincue, doit déterminer son sort par lui-même», a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.

Quelques pays occidentaux «ont récemment démontré une perte complète de la capacité d’apprendre de leurs erreurs», a-t-elle fait savoir en ajoutant que «l’intervention brutale dans les affaires du Moyen-Orient a amené la formation d’une zone d’instabilité dans l’arrière-cour de l’Union européenne».

Zakharova a mentionné que les milliers de réfugiés qui débarquent en Europe proviennent de pays tels que la Syrie, la Libye, l’Irak, le Yémen et l’Afghanistan. Ces personnes sont issues de peuples qui ont été soumis aux épreuves de l’ingénierie sociale» .

L’interdiction des vols au-dessus de la Bulgarie

La diplomatie russe a réclamé mardi des explications à la Bulgarie, qui a interdit le survol de son territoire à des avions russes en route pour la Syrie, et à la Grèce, qui a annoncé que les Etats-Unis lui avaient demandé de prendre la même décision.

«Si quelqu'un, et dans ce cas précis il s'agit de nos partenaires grecs et bulgares, a des doutes, alors bien entendu il doit nous expliquer quel est le problème», a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov, cité par l'agence de presse russe Interfax.

La Bulgarie, pays membre de l'Otan, a déclaré mardi avoir refusé à un nombre non précisé d'avions russes de traverser son espace aérien en fin de semaine dernière.

Cette décision fait suite à des informations apparues lundi selon lesquelles les Etats-Unis ont demandé à la Grèce, également membre de l'Otan, de ne pas autoriser les avions russes effectuant des livraisons en Syrie à survoler son territoire.

«S'il est avéré qu'ils prennent des mesures restrictives ou d'interdiction à la demande des Américains, alors cela soulève des questions sur leur droit souverain à prendre des décisions sur l’utilisation de leur espace aérien», a noté M. Bodganov.