En à peine trois jours de compétition, les mondiaux d'athlétisme du Qatar, les premiers à se tenir dans un pays du Moyen-Orient, ont donné à voir des spectacles embarrassants.
La chaleur et l'humidité qui règnent dans le pays, même en pleine nuit, ont engendré une série inédite d'abandons dans les épreuves d'endurance, comme le marathon ou la marche. Des épreuves qui se sont déroulées hors du Khalifa Stadium, l'enceinte climatisée de Doha. C'est ainsi que le marathon féminin a notamment vu 28 abandons pour 68 concurrents.
Depuis, les images de sportifs effondrés, pris de malaise et évacués par les équipes médicales, font le tour du monde et suscitent l'indignation.
Autre sujet de polémique : les tribunes vides dans certaines infrastructures sportives mises à disposition de la compétition par l'émirat. La première journée n'a ainsi attiré, selon la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), que 11 800 spectateurs payants et environ 2 000 invités dans un stade pouvant accueillir 46 000 personnes.
Le comité d'organisation explique la mobilisation limitée des supporters du fait de l'horaire tardif des compétitions eu égard aux impératifs de diffusion.
Autre argument avancé : le blocus imposé à l'émirat, qui ne compte que 2,6 millions d'habitants, par l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l'Egypte, nations qui l'accusent de collusion avec l'Iran et de soutien au terrorisme.
Ces déconvenues jettent une ombre sur l'organisation de la Coupe du monde de football 2022 au Qatar – et s'ajoutent à la polémique née de l'attribution aux conditions controversées de la compétition footballistique. L'émirat ayant inauguré, le 30 septembre, le troisième des huit stades qui doivent accueillir l'événement de la FIFA.