International

Des médias occidentaux préviennent du risque que des combattants de Daesh se mêlent aux réfugiés

Partout en Europe on tire la sonnette d’alarme autour des allégations rapportées dans la presse, selon lesquelles des combattants de l’Etat islamique pénètreraient sur le vieux continent après s’être fondus dans la foule des migrants.

Une chaîne de télévision hongroise a informé que les services de sécurité ont arrêté deux militants qui avaient apparemment révélé leur identité via des photos sur les réseaux sociaux.

«Des terroristes islamistes, déguisés en réfugiés sont apparus en Europe. Les images ont été téléchargées sur les réseaux sociaux pour montrer que des éléments radicaux sont déjà présents dans la plupart des villes européennes. Beaucoup de migrants illégaux aujourd’hui, ont combattu hier aux côtés de Daesh», a fait savoir un correspondant du réseau hongrois.

Des hauts responsables européens soupçonnent également que des combattants de l’Etat islamique se sont infiltrés dans l’UE. Ainsi, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a souligné que si tous les réfugiés finissent par rester en Europe, cela signera la victoire de l’Etat islamique.

«C'est très difficile mais si tous ces réfugiés viennent en Europe ou ailleurs, Daesh a gagné la partie. Il faut que le Moyen-Orient reste au Moyen-Orient, il est important que la diversité soit conservée», a annoncé le ministre sur l'antenne de RTL le 8 septembre.

Le public français s’alarme

Alors que les politiciens discutent des solutions pour régler la crise migratoire, la peur du public en France s’intensifie aussi, les gens s’inquiètent de savoir qui se cache parmi les migrants, comme l’a indiqué l’experte du Moyen-Orient de l'Institut Français des Relations Internationales (IFRI), Mansouria Mokhefi.

«Nous observons en France des débats publics très vifs entre les politiciens conservateurs et des politiciens plus progressistes, concernant l’accueil des réfugiés», a-t-elle expliqué, ajoutant que la peur est provoquée par la question de savoir «qui est parmi eux et qui sont-ils».

Ainsi, en s’exprimant sur la question de l’identité des migrants, certains responsables français ont fait preuve de fortes réserves, ce qui est un témoignage, d’après Mokhefi, de «l’état d’esprit qu’ont les Français».

L’experte a également noté que c’est le leadership français qui doit s’assurer que parmi les réfugiés il n’y pas d’éléments de Daesh comme le menacent les combattants de l’organisation terroriste.