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Une attaque à la bombe contre la police fait 12 morts en Turquie, le PKK accusé

Une explosion visant un mini-bus de la police en Turquie a fait 12 morts et trois blessés. L'attaque a eu lieu dans l'Est du pays. Le PKK, le parti politique kurde, est pointé du doigt.

12 policiers ont trouvé la mort dans l'attaque d'un mini-bus, mardi 8 septembre, dans la province d'Igdir, à l'Est de la Turquie. L'attaque est attribuée par les autorités au PKK, le parti politique kurde. Elle intervient deux jours après l'attaque par le PKK d'un convoi militaire dans la province de Hakkari, au Sud-Est du pays, qui a fait 16 morts parmi les soldats turcs.

C'est à l'aide d'un engin explosif que l'attaque a été menée. Celui-ci a explosé au moment où le véhicule de la police circulait dans la région d'Aralik, près des frontières avec l'Azerbaïdjan, l'Iran et l'Arménie.

L'attentat intervient aussi quelques heures après l'annonce que la Turquie procédait à des bombardements des positions kurdes dans le Nord de l'Irak. 50 avions de chasse ont décolé, mardi 8 septembre au matin et auraient tué «35 à 40» représentants du PKK en Irak. Le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu a promis d'éradiquer le PKK, lundi 7 septembre.

Les tensions sont vives, en Turquie, depuis l'attentat de Suruç, le 20 juillet, qui a marqué la fin du cessez-le-feu entre les autorités turques et la minorité kurde. Le PKK, considéré par les Etats-Unis comme une organisation terroriste, et le pouvoir en place se font la guerre. Istanbul frappe des positions kurdes en Syrie et Irak, et le PKK a été l'auteur de plusieurs attentats. Le 10 août, une nuit sanglante faisait au moins 15 morts dans Istanbul et sa proche banlieue.

En savoir plus : matin sanglant en Turquie, au moins 15 morts en quelques heures

Depuis le début du conflit, en 1984, les combats et attentats ont fait plus de 40 000 morts.