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Une frappe de l'OTAN en cause dans la mort d'au moins onze policiers afghans ?

Au moins 11 policiers afghans ont été tués par une frappe aérienne lors d'une opération anti-drogue. Selon plusieurs responsables du gouvernement, il s'agit d'une erreur de l'OTAN. La coalition dément être à l'origine du bombardement.

Les avions de l'OTAN, qui luttent contre les Talibans, auraient-ils frappé une mauvaise cible en Afghanistan ? C'est en tout cas l'avis d'un responsable du gouvernement afghan après la mort d'au moins onze policiers afghans (certaines sources évoquent 17 policiers tués), ce week-end, lors de frappes aériennes dans le sud du pays. Ces policiers afghans effectuaient en effet une opération «contre des trafiquants» d'opium «lorsqu'ils ont été soudainement la cible de frappes aériennes», a expliqué le chef de la police du Helmand à l'AFP.

La question qui reste en suspens concerne l'origine de ces bombes. Pour Najib Danish, porte-parole adjoint du ministère afghan de l'Intérieur, cela ne fait aucun doute, il s'agit de frappes aériennes de l'OTAN : «Onze policiers de la brigade antidrogue ont été tués et quatre autres blessés par une frappe aérienne menée par les forces internationales dans le district de Garmsir de la province de Helmand», connue pour être une des principales zones de productions d'opium en Afghanistan, a-t-il affirmé.

Du côté de l'OTAN en revanche, on nie quelconque raid aérien dans ce secteur du pays durant le week-end. «Il n'y a eu aucune frappe menée par les forces américaines ou de l'OTAN dans la province de Helmand le (dimanche) 6 septembre», a expliqué un responsable de la coalition internationale. 

Si cette frappe a donc été niée par l'OTAN, par le passé, il est déjà arrivé que des frappes aériennes de la coalition internationale touche des civils ou des militaires afghans. En juin 2014, ce sont même cinq soldats américains et un afghan qui avaient été touché par un missile de l'OTAN. 

Reste que rien ne pouve pour le moment que cette frappe vient de la coalition. Les frappes aériennes du weekend pourraient en effet provenir des forces afghanes elles-mêmes, voire d'autres acteurs engagés dans le conflit. 

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