12,1% de chômage et 19,5% de taux de pauvreté : la coalition de centre-droite, qui gouverne le Portugal depuis quatre ans, n'a pas convaincu. Résultat : une fenêtre s'ouvre à l'extrême-gauche et le parti communiste portugais (PCP) compte bien en profiter. D'après les derniers sondages, l'alliance du parti avec les Verts (la coalition CDU) est créditée de 10,4% des intentions de vote. Un succès jamais atteint depuis 1987.
Si le rejet de la politique d'austérité est, selon toute vraisemblance, un facteur pour le succès du PCP, les membres du parti préfèrent évoquer leurs rapports avec le peuple. Pour Rita Rato, une élue du parti, c'est le résultat d'une culture «de proximité avec la réalité des Portugais». «Les gens sont habitués à nous voir», explique la député de 32 ans. «Ils savent que nous ne sommes pas comme les autres, qui ne vont sur le terrain qu'en période d'élection».
Si le succès est au rendez-vous, notamment par effet de contraste avec les autres formations marxistes-léninistes d'Europe, le PCP ne devrait néanmoins pas connaître l'engouement qu'on connu les Grecs de Syriza ou les Espagnols de Podemos. «Ce n'est pas juste de faire de telles comparaisons», se défend Rita Rato, qui affirme que «dans ce contexte d'augmentation de la pauvreté, d'émigration et de précarité du travail, nous pouvons encore grandir».
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En tête de la course aux législatives, le parti socialiste est crédité de 36% des intentions de vote. Il est suivi de près par la coalition de centre-droite sortante, à laquelle on prédit 35% des suffrages.
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