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Craignant pour sa sécurité, la Biélorussie annonce la fermeture de sa frontière avec l’Ukraine

Face à l’important trafic d'armes qui gangrène l’est de l’Ukraine, le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, a annoncé ce 3 septembre que son pays était contraint de fermer sa frontière avec son voisin du sud.

Minsk accueille les 3 et 4 septembre une conférence internationale sur la lutte contre le terrorisme. Présent à son ouverture, le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, a annoncé que son pays avait décidé de fermer sa frontière avec l’Ukraine. En cause : l’existence d’un important trafic d’armes dans l’est de l’Ukraine.

«Nous avons été contraints de fermer, de manière hermétique, la frontière avec nos frères [ukrainiens], de façon plus ferme encore qu’avec l'Alliance de l'Atlantique Nord», a-t-il déclaré, selon des propos rapportés par RIA Novosti. Selon le chef d’Etat biélorusse, ces armes peuvent potentiellement tomber entre les mains des nationalistes et se retrouver en Ukraine. «En ce qui nous concerne, il y a un flux d'armes [qui passe] à travers la frontière ukrainienne. Nous en interceptons beaucoup», a-t-il fait savoir tout en évoquant l’existence d’un risque terroriste.

Cette annonce d’Alexandre Loukachenko intervient alors que la situation dans l’est de l’Ukraine, notamment dans le Donbass, demeure instable. Après la révolte du Maïdan en 2014, soutenue par l'Union européenne (UE) et les Etats-Unis, la région du Donbass a ainsi décidé de faire sécession, refusant de reconnaître le nouveau pouvoir de Kiev. En réponse, le nouveau gouvernement ukrainien a décidé d'intervenir militairement, refusant le dialogue avec des rebelles qualifiés de «terroristes».

Malgré les accords de paix de Minsk II signés en 2015, qui prévoient un cessez-le-feu dans la zone de conflit, le retrait des armes lourdes par les troupes pro-Kiev et les rebelles, l’élargissement de l’autonomie des régions de Donetsk et de Lougansk, ainsi qu'une réforme constitutionnelle de l’Ukraine, les combats sporadiques continuent de faire des victimes.

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