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Italie : le président du Conseil Giuseppe Conte annonce sa démission

Le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, a annoncé sa démission. Convoqué en urgence le 13 août, le Sénat italien avait pourtant rejeté la motion de censure déposée par la Ligue contre le gouvernement Conte.

Le 20 août, le président du Conseil italien Giuseppe Conte a annoncé sa démission devant le Sénat, décision qui devrait prendre effet dans la soirée. «J'interromps ici cette expérience de gouvernement. J'entends conclure ce passage institutionnel de façon cohérente. J'irai voir le président de la République pour lui présenter ma démission», a-t-il déclaré. 

Dans un discours solennel, Giuseppe Conte a tancé son ministre de l'Intérieur, Matteo Salvini, estimant qu'il n'avait fait que «poursuivre ses propres intérêts et ceux de son parti». «Cher ministre de l'Intérieur, je t'ai entendu demander les "pleins pouvoirs" et appeler [tes partisans] à descendre dans la rue pour te soutenir ; cette attitude me préoccupe», a-t-il déclaré. Et Giuseppe Conte de poursuivre : «Nous n'avons pas besoin des pleins pouvoirs mais de dirigeants ayant le sens des institutions», a-t-il encore affirmé.

Matteo Salvini accuse des parlementaires italiens d'avoir «peur du jugement du peuple»

Le ministre de l'Intérieur Matteo Salvini a répliqué en invoquant «la protection du cœur immaculé de Marie», et assuré qu'il «referait exactement la même chose», tout en fustigeant ses ex-alliés du Mouvement Cinq Etoiles (M5S). «Si ce gouvernement s'interrompt, c'est à cause de ces messieurs [du M5S] qui disent toujours non et bloquent tout», a-t-il lancé, en accusant aussi les autres parlementaires d'«avoir peur du jugement du peuple», et de retourner au vote.

Convoqué en urgence le 13 août, le Sénat italien avait pourtant rejeté la motion de censure déposée par la Ligue contre le gouvernement Conte. Les sénateurs avaient en revanche demandé au président du Conseil de venir s'exprimer devant le Parlement. 

Le 8 août, le ministre de l'Intérieur italien Matteo Salvini plongeait l'Italie dans une nouvelle crise politique, avec son appel à organiser des élections anticipées : «Allons tout de suite au Parlement pour prendre acte qu'il n'y a plus de majorité [...] et restituons rapidement la parole aux électeurs.» 

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