La Cour suprême de Gibraltar a autorisé le 15 août le pétrolier iranien arraisonné début juillet à quitter le territoire britannique, malgré la demande américaine de prolonger l'immobilisation du navire, soupçonné de vouloir livrer sa cargaison à la Syrie.
L'Iran a garanti par écrit que la cargaison du Grace 1 n'était pas destinée à la Syrie, frappée par un embargo de l'Union européenne, et Gibraltar a donc demandé à la Cour de lever l'immobilisation. Le président de la Cour, le juge Anthony Dudley, a en revanche déclaré qu'il n'avait pas été saisi par écrit d'une demande américaine de prolonger l'immobilisation du pétrolier, annoncée dans la matinée par le ministère public de Gibraltar.
Selon cette annonce, les Etats-Unis avaient demandé, invoquant l'entraide judiciaire, aux autorités de Gibraltar de saisir le pétrolier iranien qu'elles retenaient depuis un mois, alors que ces celles-ci s'apprêtaient à le laisser partir.
Avant l'annonce américaine, le pétrolier iranienGrace 1 devait être autorisé à quitter Gibraltar. C'est ce qu'avait rapporté le journal britannique The Sun, le 14 août, citant des sources proches du chef du gouvernement de Gibraltar, Fabian Picardo. Selon cette source, Fabian Picardo ne devait pas demander le renouvellement du mandat d'arrêt contre le Grace 1 car il était désormais satisfait du fait que le pétrolier ne se dirigeait plus vers la Syrie, comme on le soupçonnait de le faire initialement.