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La France appelle à la «libération rapide» des manifestants arrêtés en Russie

La France a appelé dans la soirée du 29 juillet à la «libération rapide» des manifestants arrêtés ce week-end à Moscou et d'Alexeï Navalny, exprimant «sa profonde préoccupation devant ces évolutions récentes».

La diplomatie française a pris la parole, le soir du 29 juillet, pour exprimer sa «préoccupation» au sujet d'affaires intérieures russes. «Un nombre important d’arrestations et de détentions ont suivi les manifestations pacifiques de ces derniers jours à Moscou. L'état de santé d'Alexeï Navalny, incarcéré depuis le 23 juillet, s’est également brutalement dégradé. La France appelle à leur libération rapide et exprime sa profonde préoccupation devant ces évolutions récentes», a ainsi indiqué le ministère français des Affaires étrangères, dans un communiqué. 

Le 27 juillet, plus de 1 000 personnes (1 074 selon la police, et 1 373 personnes selon l'ONG OVD-Info) ont été arrêtées à Moscou lors d'une manifestation non autorisée contre le rejet d'une soixantaine de candidatures aux élections locales prévues en septembre.

L'homme d'opposition russe Alexeï Navalny, quant à lui, est incarcéré après avoir été condamné le 24 juillet à 30 jours de prison en raison d'infractions «aux règles des manifestations», alors qu'il était à l'origine de plusieurs appels à manifester sans autorisation dans le cadre des protestations contre ces rejets de candidatures. L'activiste a été transféré le 28 juillet de sa cellule à l'hôpital après une réaction allergique qui a été qualifiée de «bizarre» par son entourage. Il a ensuite pu sortir de l'hôpital, et retourner en cellule le 29 juillet en début d'après-midi. Selon le quotidien russe Vedomosti, les médecins de l’hôpital dans lequel l'homme politique a été admis avaient établi un diagnostic d’urticaire, notant que le traitement était efficace. L'avocate d'Alexeï Navalny, Olga Mikhaïlova, a quant à elle évoqué devant la presse un «empoisonnement, par une matière chimique inconnue».

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