«Il y a 65 morts et 10 blessés» dans une attaque du 27 juillet par des hommes armés de Boko Haram contre un village proche de Maiduguri, dans le Nord-Est du Nigeria, selon le chef du gouvernement local Muhammed Bulama. Il a précisé que plus de 20 personnes étaient mortes dans l'attaque contre les participants à une cérémonie de funérailles, et des dizaines d'autres avaient été tuées alors qu'elles tentaient de poursuivre les djihadistes.
Des journalistes de l'AFP sur place ont vu des maisons incendiées lors de l'attaque.
Selon Muhammed Bulama, l'attaque est une opération de représailles contre le meurtre de 11 combattants du groupe djihadiste, et la saisie de 10 fusils automatiques par des habitants il y a deux semaines, lorsque Boko Haram s'était approché de leur village.
Boko Haram est actif dans le district de Nganzai où l'organisation criminelle et terroriste mène régulièrement des raids contre les villages.
En septembre dernier, le groupe avait tué huit personnes et dérobé du bétail dans deux villages de cette zone alors que les habitants essayaient de l'empêcher de voler leurs animaux.
L'insurrection de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria et sa répression ont fait plus de 27 000 morts et plus de deux millions de déplacés en 10 ans.
Depuis 2016, le groupe connaît des divisions internes. La faction loyale au dirigeant historique Abubakar Shekau cible surtout les civils, tandis que celle affiliée au groupe Etat islamique, l'ISWAP (Etat islamique en Afrique de l'Ouest), vise surtout l'armée.
Les habitants forment de plus en plus des groupes d'autodéfense pour se protéger contre les attaques djihadistes. Les miliciens et les chasseurs locaux ont pris les armes pour assurer la protection des habitants qui se plaignent que l'armée ne fasse pas assez pour les défendre.