«Wow ! Grande victoire sur le mur», s'est félicité Donald Trump sur Twitter, après que la Cour suprême américaine a autorisé le 26 juillet l'utilisation par son administration de 2,5 milliards de dollars venus du Pentagone, pour construire le mur à la frontière avec le Mexique. «La Cour suprême des Etats-Unis a renversé l'injonction d'une cour inférieure, autorisant le mur à la frontière sud de continuer», a-t-il poursuivi.
En mai dernier, un juge fédéral avait provisoirement bloqué la décision de Donald Trump d'utiliser 2,5 milliards de dollars de fonds venus du Pentagone pour le mur qu'il souhaite ériger à la frontière sud des Etats-Unis.
Le président avait invoqué l'«urgence nationale» afin de pouvoir recourir à des fonds destinés à l'armée pour faire avancer sa construction en contournant le refus du Congrès de le financer.
Pour une majorité des juges de la Cour suprême – qui a basculé dans le camp conservateur – les plaignants ne peuvent contester l'attribution de ces fonds car «le gouvernement a fait à ce stade une démonstration suffisante» du bien-fondé de leurs arguments.
Mais les opposants au mur frontalier ne comptent pas en rester là, et l'octroi des fonds ne pourrait être que temporaire. L'ACLU, la puissance organisation des libertés civiques, a rapidement réagi , annonçant, dans un communiqué, une initiative auprès d'une cour d'appel afin de «rétablir le blocage permanent de la construction d'un mur frontalier qui utilise des fonds militaires non autorisés». «Les populations à la frontière, l'environnement et la séparation des pouvoirs dans notre Constitution seraient touchés de manière permanente si Trump venait à s'en sortir avec le pillage de fonds militaires pour un mur frontalier xénophobe que le Congrès a refusé», a déclaré Dror Ladin, avocat de l'ACLU.
Le bras de fer au sujet des fonds destinés à la construction du mur avait provoqué en début d'année la fermeture partielle de l'administration fédérale pendant 35 jours, une durée record.
Le mur, censé endiguer l'immigration clandestine d'Amérique centrale, est la promesse phare de Donald Trump.