«Les pays européens qui ont transformé la Méditerranée en un cimetière de migrants partagent la responsabilité de chaque réfugié mort» a tancé Recep Tayyip Erdogan jeudi 3 septembre depuis Ankara.
Une déclaration du président turc qui fait suite à la diffusion de cette image montrant un petit syrien de 3 ans, retrouvé noyé sur une plage turque alors qu'il tentait avec sa famille de rejoindre la Grèce. Une photographie qui a fait, jeudi matin, la Une de toute la presse européenne.
Alors que l'Union européenne est secouée par la plus grave crise migratoire de son histoire depuis la Seconde guerre mondiale, une commission d'enquête de l'ONU constatant «l'échec de la communauté internationale à protéger les réfugiés syriens» demande désormais aux pays de plus «les refouler», en accord avec les principes de la Convention de Genève de 1951. Selon l'agence européenne frontex, plus de 340 000 personnes sont entrées en Europe depuis le début de l'année, bien plus que l'année passée à la même époque.
Si la Turquie s'attaque ici à Bruxelles, l'accusant de pas être capable de gérer la crise, certains politique français n'ont pas hésité ces dernières semaines à montrer du doigt le pays, soupçonné de s'adonner à «un double jeu».