John McAfee, le truculent créateur du logiciel qui porte son nom, a affirmé dans un tweet publié le 19 juillet que la CIA avait tenté de le «récupérer». Une tentative visiblement vaine, puisque l'entrepreneur pose un fusil d'assaut à la main aux côtés de sa femme sur son yacht, et explique qu'il est parti en mer et va faire profil bas dans les jours à venir.
Cet observateur avisé de l'évolution du monde numérique, fervent défenseur des cryptomonnaies et plus particulièrement du bitcoin, a soutenu dans un message que son «crime [était] de ne pas avoir rempli de déclaration de revenus». «Le reste est de la propagande du gouvernement américain pour me faire taire. Ma voix est la voix de la dissidence. Si je me tais, la dissidence elle-même sera la prochaine», a lancé celui qui se présente comme un «candidat à l'élection présidentielle avec 1,2 million d'abonnés».
S'il est difficile d'évaluer le degré de véracité des affirmations de l'entrepreneur excentrique, celui-ci est entré dans une guerre ouverte avec les autorités américaines depuis plusieurs mois. En juin dernier, il avait promis «d'enterrer» le gouvernement américain s’il continuait de le harceler en raison d'impôts impayés, de tenter de l’arrêter ou de le «faire disparaître», menaçant de révéler une énorme quantité de documents censés prouver la corruption qui rongerait Washington.
Plus tôt cette année, John McAfee avait annoncé qu'il quittait les Etats-Unis avec son épouse pour vivre à l'étranger sur un «bateau de la liberté», autour des Bahamas. Une décision prise après qu'un grand jury a décidé de l'inculper, ainsi que de certains de ses associés, pour des accusations liées à ses déclarations de revenus.