Samedi 5 septembre
Au moins 500 migrants entament une nouvelle marche depuis Budapest.
L'Autriche s'attend à accueillir samedi jusqu'à 10 000 migrants en provenance de Hongrie, selon le gouvernement.
Le chef de la diplomatie autrichienne a appelé samedi l'Union européenne à "ouvrir les yeux", estimant que le transport en car de milliers de migrants par la Hongrie jusqu'à la frontière autrichienne montrait "à quel point c'est le bazar en Europe en ce moment".
2500 à 3000 migrants sont arrivés au cours des dernières heures en Autriche, venant de Hongrie, a annoncé la police autrichienne samedi, au lendemain de la décision de Budapest de les conduire par car à la frontière commune.
Un groupe de quelque 400 migrants arrivés en bus de Hongrie a traversé à pied la frontière autrichienne pour rejoindre un train à destination de Vienne spécialement affrété par les autorités autrichiennes, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Effectué sous la pluie, le trajet d'environ 5 kilomètres mène du poste-frontière autoroutier de Nickelsdorf jusqu'à la gare du village éponyme, où un train spécial de la compagnie nationale ÖBB doit acheminer jusqu'à Salzbourg, près de frontière allemande, les migrants désireux de poursuivre leur route vers l'Allemagne.
Vendredi 4 septembre
La Hongrie offrira des bus aux migrants pour les amener à la frontière autrichienne.
Le correspondant de RT Daniel Hawkins a rendu compte d’une bagarre opposant les fans de foot hongrois et réfugiés à Budapest. Mais l’intervention d’autres réfugiés et des forces police a empêché la situation de dégénérer.
Les migrants poursuivent leur marche vers l’Autriche et bloquent désormais complètement l’autoroute M1.
Les internautes comptent le temps de leurs voyages. Selon les estimations d’un entre eux, la vitesse moyenne s’élève à 4,1-4,2 kilomètre ce qui signifie que dans trois jours ils seront à Vienna.
A la gare de Bicske, où des centaines de migrants sont bloqués depuis jeudi matin, la situation semble être en cours de normalisation : les premiers groupes de réfugiés quittent le train et se dirigent sans résistance vers les autobus, qui les emmèneront vers les centres d’accueil, a fait savoir la BBC.
Un migrant de nationalité pakistanaise a péri à Bicske, en Hongrie où les autorités ont arrêté jeudi un train en provenance de Budapest avec quelques 300 réfugiés à bord. Cet homme d’une cinquantaine d’années s’est mortellement blessé à la tête en tombant sur les voies de chemin de fer alors qu’il tentait de s’échapper de la gare de Bicske.
Alors que les migrants poursuivent leur marche de Budapest vers l’Autriche, les passants et les habitants des villes qu’ils traversent leur apportent de l’eau et de la nourriture.
Des «ultras» d’une équipe de football ont attaqué des réfugiés dans un passage souterrain de la gare internationale de Keleti, à Budapest, en leur lançant des pétards.
L'attaque a fait au moins un blessé parmi les migrants, qui ont répondu en scandant le slogan : «fascistes» et en lançant des bouteilles en plastiques et des chaussures sur les attaquants.
Par la suite, les réfugiés ont cependant décidé d’arrêter leurs actes de la violence, en formant une chaîne séparant les belligérants.
La police anti-émeutes a vite arrêté les ultras, mais de nouveaux affrontements risquent d’éclater plus tard dans la soirée, avant ou après le match de football Hongrie-Roumanie qui doit avoir lieu ce soir à Budapest.
Même si plusieurs centaines, voire des milliers, de migrants ont décidé de partir à pied en direction de l’Autriche, nombreux sont ceux qui restent encore à la gare Keleti, en attendant de pouvoir prendre un train vers l’Europe occidentale.
Environ 300 migrants ont réussi quitter la gare de Bicske, où ils étaient bloqués depuis jeudi matin par les policiers, qui souhaitaient les emmener dans un centre d’accueil. Les réfugiés se déplacent actuellement le long des voies ferrées, probablement en direction de l’Aurtiche, rapportent les journalistes qui sont sur place.
Le principal point de transit de la frontière serbo-hongroise a été fermé vendredi après que plusieurs centaines de migrants se sont enfuis du camp de réfugiés de Röszke, en Hongrie, pour gagner la Serbie.
«Afin de prévenir les conséquences de la fuite des migrants, la police a fermé temporairement tous les points de passage à proximité du camp et redirigé les migrants sur d’autres points de contrôle», a déclaré un représentent de la police hongroise.
Les migrants qui sont restés dans le centre d’accueil ont exprimé leur mécontentement en jetant des pierres sur les agents de sécurité. Ces derniers ont répondu en utilisant des gaz lacrymogènes.
A Bicske, toujours en Hongrie, les réfugiés qui refusent de quitter la gare pour être emmenés dans un centre d’accueil ont déclaré aux policiers qu’ils gagneront les frontières autrichienne et allemande à pied si leur train n’est pas autorisé à poursuivre son itinéraire, rapporte l’agence Reuters.
Des journalistes ont constaté une forte présence policière à proximité de l’autoroute M7, le long de l’itinéraire que des centaines migrants ont commencé à emprunter, quittant Budapest pour se rendre à pied en Autriche. Des sources au sein des forces de l’ordre affirment qu’elles n’entendent pas empêcher les migrants de mettre en œuvre le projet.
Plusieurs immigrés clandestins tenaient des pancartes avec des portraits d’Angela Merkel et scandaient «Allemagne».
Parmi eux, on dénombre beaucoup de femmes et d’enfants, ainsi que plusieurs personnes dans des chaises roulantes qui poursuivent leur trajet sous le soleil par une chaleur accablante.
Depuis Budapest, les migrants comptent rejoindre l’Autriche à pied
Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, a appelé les migrants qui campent près de et à l’intérieur de la gare internationale de Keleti, à Budapest, de quitter cette zone, qui «n’est pas une zone d’accueil», et de se diriger vers les camps de réfugiés, où ils recevront «tous les approvisionnements nécessaires».
Plusieurs migrants ont suivi cette demande, cependant, d’une façon inédite : de larges groupes de migrants se sont mis en marche avec l’intention de se rendre en Autriche à pied.
Tous les trains en direction de l’ouest ont été suspendus jeudi par les autorités hongroises.
Des centaines de migrants restent toujours bloqués à la gare de Bicske, à proximité de la frontière entre l’Autriche et l’Allemagne, après y avoir passé la nuit. Alors que la police a arrêté jeudi dans la matinée leur train en provenance de Budapest et à destination de l’Autriche, les migrants refusent depuis deux jours d’obéir aux policiers, de quitter le train ou le quai et de se diriger vers le centre d’accueil.
Le parlement hongrois a approuvé vendredi une loi qui punit de trois ans de prison toute tentative de traverser illégalement ses frontières. La nouvelle loi instaure aussi des zones de transit à proximité des postes-frontière, où il sera possible de remplir une demande d’asile.
Jusqu'à 1 500 migrants se sont enfuis du camp de réfugiés hongrois de la ville Röszke près de la frontière serbe. La police a lancé une opération de recherches, selon un correspondant de Die Welt.
Ceux qui restent dans le camp menacent de s’évader si leur demandes ne sont pas prises en compte, ont fait savoir les sources policières, sans préciser en quoi ces revendications consistaient.
Jeudi 3 septembre
Le Premier ministre hongrois Victor Orban a déclaré que la Hongrie mobiliserait à partir du 15 septembre l’armée à ses frontières pour se protéger de l’afflux massif d’immigrés clandestins.
La police hongroise appelle les réfugiés à se diriger vers le centre d’accueil, où ils pourront s’enregistrer et déposer leur demande d’asile, a fait savoir sur Twitter un correspondant du New York Times.
S’ils refusent, ils pourront être arrêtés et, dans le cas où ils résistent à l’arrestation et provoquent des problèmes, ils seront traduits en justice et leur demande d’asile sera rejeté dans toute l’Union européenne.
La compagnie ferroviaire allemande Deutsche Bahn a annoncé par communiqué que tous les trains reliant l’Allemagne à Budapest étaient annulés. Cette décision fait suite à celle de la compagnie polonaise PKP Intercity qui a déjà annoncé une mesure similaire.
Les policiers hongrois ont commencé à transporter les migrants bloqués dans la gare de Bicske vers un centre d’accueil.
La police hongroise réclame que les journalistes quittent la gare de Bicske, en soutenant qu’il s’agit d’une «zone d’opération», a fait savoir un correspondant de Reuters.
Alors que les agents de sécurité ont tenté d’écarter les représentants des médias, des migrants se sont mis à scander «Ne nous quittez pas !», rapportent les réseaux sociaux.
Un réfugié, qui souffrirait du diabète, s’est évanoui sur un quai de la gare frontalière de Bicske. Des centaines de migrants se trouvent toujours dans cette gare, selon les réseaux sociaux, après la décision prise par la police hongroise de bloquer leur train, à la frontière avec l’Autriche, sous un soleil écrasant.
Les responsables des chemins de fer tchèque et slovaque ont annoncé que tous les trains partant de ces deux pays à destination de Budapest seront arrêtés à la ville frontalière hongroise de Szob, selon Reuters. D’après les deux sociétés, la partie hongroise les a informé que des moyens de transport alternatifs pour se rendre à Budapest seront proposés aux passagers au départ de cette gare.
Jeudi matin, la police hongroise a arrêté le train à destination de l’Autriche et ordonné aux migrants de quitter le train près de Bicske, à proximité de la frontière. Cette localité dispose en effet d’un centre d’accueil pour immigrés, a fait savoir l’agence Reuters. Tous les autres passagers ont continué leur voyage dans un train de remplacement.
Alors que les migrants ont refusé de quitter le train pour être envoyés dans un centre d’accueil, 50 policiers environ ont été mobilisés pour les faire descendre de force.
Ils ont ensuite procédé à l’arrestation de plusieurs migrants qui s’étaient allongés sur les voies en signe de protestation contre leur envoi dans un centre d’accueil.
Plus tôt dans la journée, la police hongroise avait finalement laissé des centaines de migrants monter à bord du train à destination de l’Autriche, après leur avoir interdit l’accès au quais pendant deux jours. Tous les trains qui quittent la gare internationale Keleti de Budapest en direction de l’Ouest et du Nord ont été annulés, rapporte l’agence Reuters.
Mercredi, les mêmes centaines de migrants ont manifesté devant la gare principale de Budapest en scandant : «Nous voulons partir !» et «Allemagne, Allemagne !». Quelques 500 migrants ont alors tenté de monter dans les trains, dans la cohue, mais la police les en a empêché.