Lors de son discours, Viktor Orban, fustigeant la politique migratoire allemande a déclaré : «Personne ne veut rester en Hongrie, en Slovaquie, en Estonie, en Pologne. Ce qu'ils [les réfugiés] veulent tous, c'est aller en Allemagne».
«Notre job, c'est seulement de les enregistrer et c'est ce que nous ferons», a déclaré le Premier ministre hongrois lors d'une conférence de presse avec le président du Parlement européen Martin Schulz.
M.Orban a, par ailleurs une nouvelle fois affirmé que l'afflux de migrants était une menace pour la culture et les traditions européennes.
«Les Hongrois ont peur, les Européens ont peur, parce qu'on voit que les dirigeants européens, et parmi eux les Premiers ministres, ne sont pas capables de contrôler la situation», a estimé le dirigeant hongrois à l'issue d'une entretien en tête à tête avec M. Schulz.
«Je suis venu ici pour dire au président Schulz que la Hongrie a fait tout ce qui était possible pour assurer la régulation, comme elle se doit de le faire en tant qu'Etat membre se trouvant à une frontière de l'espace Schengen».
«Je demande à M. Schulz de dire aux députés européens d'arrêter de critiquer la Hongrie quand elle fait ce qu'elle est obligée de faire», a-t-il poursuivi alors que Budapest est sur la sellette après la construction de la clôture à sa frontière avec la Serbie.
M. Orban a assuré que les autorités hongroises étaient en train de mettre en place de nouvelles mesures pour «reprendre le contrôle de la situation».
«Nous allons informer tout le monde, les demandeurs d'asiles, les trafiquants, les pays voisins, de ce que sont les nouvelles règles», a-t-il assuré, prédisant que ces mesures seraient «couronnées de succès», «peut-être pas demain matin mais petit à petit».
La Hongrie se retrouve depuis plusieurs mois, principal pays de transit des réfugiés vers l'Allemagne. Des heurts ont régulièrement lieu avec une partie de la population locale hostile à leur présence.
Ce matin, des centaines de migrants ont pris d'assaut la principale gare de Budapest immédiatement après sa réouverture par la police, mais le départ des trains pour l'Europe occidentale restait suspendu, selon un journaliste de l'AFP.