C'est un événement qui marque un nouveau stade dans l'escalade de la violence dans le conflit syrien. Daesh utilise désormais du gaz moutarde contre les civils dans les régions qu'il souhaite conquérir.
Ainsi, le 21 août dernier, 25 habitants du village de Marea dans le Nord-Est de la Syrie ont été contaminés par une substance qui a depuis été identifiée comme du gaz moutarde, une arme chimique interdite depuis la fin de la Première Guerre mondiale par le Protocole de Genève de 1925.
Selon le journal britannique Guardian, une des victimes des obus d’artillerie chargés du gaz interdit, Ahmed Latouf s’était réfugié dans sa cuisine avec sa femme et enfants lorsqu’il a entendu les obus siffler. Mais contrairement aux déflagrations auxquelles il s’attendait, les obus ont fait un bruit sourd après être tombés dans les champs sans causer de dommages.
Douze heures plus tard, sa peau a commencé à cloquer et à suinter. Sa femme a été plus malheureuse. Elle s’est retrouvé dans un état bien pire, de grosses ampoules sont apparues sur ses épaules et sur la plus grande partie de son corps, brûlant sa peau. Quant à leur fille, il y a de fortes chances qu’elle ne survive pas.
D’après les estimations, Daesh a lancé quelques 56 obus sur le village de Marea, situé tout près de la frontière avec la Turquie. Les terroristes ont déjà essayé par deux fois de prendre le village syrien d’assaut mais les groupes rebelles les ont repoussés et chassés de la zone il y a 18 mois.
La Syrie n’est pas le seul pays qui ait subi une attaque chimique effectuée par l’Etat islamique, les autorités kurdes d’Irak ont récemment annoncé avoir été victimes d’attaques similaires émanant des terroristes.