La gare terminus de Keleti, dans le centre de Budapest, semble être devenue le point névralgique de la crise migratoire qui secoue l'Europe.
Alors que des milliers de migrants ont pris d'assaut ces derniers jours les trains en partance pour l'Allemagne et l'Autriche, les autorités hongroises ont décidé mardi 1er septembre de leur bloquer l'accès aux quais. Une décision qui a immédiatement soulevé un immense mouvement de colère et de protestation chez ces réfugiés qui ont manifesté une bonne partie de la matinée de mercredi aux cris de «Liberté-liberté».
Cette après-midi, une vidéo, mise en ligne par un journaliste présent dans la zone de la gare, dévoile encore de nouvelles scènes de violence. Dans le tweet qui accompagne le petit film, Martin Kaul écrit ainsi: «Des fascistes tentent d'attaquer des migrants à la gare». Sur les images, on peut voir une foule en colère et des policiers qui soustraient une personne, sans doute une femme, aux invectives de la foule en la faisant pénétrer dans la gare de Keleti.
Dans le même temps, les autorités hongroises ont annoncé qu'elles refusaient à l'ONG, Human Rights Watch, le droit de visiter les camps où sont logés les migrants à leur arrivée dans le pays. «Scandaleux» dénoncent les internautes et militants associatifs, pour qui la Hongrie a «des choses horribles à cacher».