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Le face-à-face : la zone de libre-échange africaine est-elle à la hauteur de ses ambitions ? (DEBAT)

Stéphanie De Muru a reçu ce 8 juillet Jemal Mohamed Taleb, avocat, spécialiste de l’Afrique, et Jean-Claude Félix-Tchikaya, chercheur à l'IPSE, pour débattre du lancement d'une zone de libre-échange lors du 33e sommet de l'Union africaine.

La zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC) a été officiellement lancée lors du 33e sommet de l'Union africaine (UA), qui s'est tenu le 7 juillet dans la capitale nigérienne, Niamey. Objectif affiché : la création au plus important marché commun au monde, où 90 % des droits de douane seraient supprimés et les démarches administratives simplifiées pour permettre une meilleure circulation des biens et services, mais également des populations.

Pour débattre de l'instauration de la ZLEC ratifiée, pour l'heure, par 27 pays africains, Stéphanie De Muru a reçu ce 8 juillet Jemal Mohamed Taleb, avocat, spécialiste de l’Afrique et Jean-Claude Félix-Tchikaya, chercheur à l'IPSE.

A la question de savoir si cette nouvelle entité économique était bénéfique pour le continent, Jean-Claude Félix-Tchikaya a salué un accord voué à permettre une meilleure intégration économique des pays africains à la faveur d'une intensification des échanges. De son côté, Jemal Taleb estime que les conditions ne sont actuellement pas réunies pour permettre une réelle dynamique d'intégration économique à l'échelle continentale. Selon lui, les Etats africains doivent avant tout s'atteler à relever des problèmes structurels, au premier rang desquels l'électrification ou encore le maillage en transport du continent. 

Présenté comme l’élément phare de l'ambitieux Agenda 2063 de l'Union africaine – ce plan d’action lancé en 2013 visant à faire de l’Afrique un continent riche et prospère – la ZLEC est pourtant loin de faire l’unanimité.

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