Rassemblés dans la matinée du 2 juillet sur l'esplanade située devant le Parlement européen, quelque 8 000 manifestants catalans, selon la police, agitaient le drapeau de la Catalogne. Ils entendaient ainsi protester contre l'impossibilité pour trois indépendantistes élus fin mai de siéger lors de la session inaugurale.
Une scène a été montée devant l'institution, les forces de l'ordre étaient nombreuses et les transports publics ne pouvaient plus atteindre la symbolique tour évidée qui accueille pour la première fois dans son hémicycle les 751 eurodéputés élus fin mai.
Cette session d'ouverture de la nouvelle législature est marquée par au moins trois sièges vides, ceux de trois indépendantistes catalans élus en Espagne mais dont Madrid bloque la prise de fonction, leur situation les ayant empêchés de se rendre dans la capitale espagnole pour prêter serment.
Ces trois eurodéputés sont Carles Puigdemont, l'ex-chef du gouvernement régional catalan qui vit en Belgique pour échapper à un mandat d'arrêt espagnol après la tentative de sécession de 2017, son colistier Toni Comin, dans la même situation, ainsi que l'indépendantiste Oriol Junqueras, en détention provisoire en Espagne.
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