Les Palestiniens, soutenus par une vingtaine de pays, ont demandé à l’ONU le 27 août, à quelques semaines de la session annuelle de l’Assemblée générale, que les drapeaux de la Palestine et du Saint-Siège, les seuls Etats ayant une mission permanente d’observation, soient «hissés au siège et dans les bureaux des Nations unies aux côtés des 193 États membres». Cette résolution pourrait être adoptée avant la mi-septembre.
Suite à cette demande, le Vatican, qui a reconnu de facto la Palestine et la considère comme un Etat, a dit ne pas vouloir être associé à cette initiative qui s’oppose à la politique de l’ONU. Ainsi Ron Prosor, en profitant de la déclaration de l’Eglise catholique, a accusé les Palestiniens d’avoir «exercé des pressions sur le Saint-Siège».
D’après l’ambassadeur, l’Autorité palestinienne a une nouvelle fois utilisé l’ONU pour «marquer des points sur le plan politique». Armé de ces arguments, il demande aux «gardiens de l’institution» que sont Ban Ki-moon et Sam Kutesa, de rejeter la demande des Palestiniens, qu’il qualifie d’«agressive».
Cependant, les gesticulations de l’ambassadeur n’ont pas été prises en considération. Le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric a juste souligné devant la presse qu’il en revient à l’Assemblée générale d’adopter ou non la résolution proposée par les Palestiniens.
La Palestine a obtenu le statut d'Etat observateur non membre à l'ONU le 29 novembre 2012 au cours d’un vote à l’Assemblée générale, une décision également soutenue par le Vatican. Depuis, les Palestiniens mènent une intense campagne diplomatique pour que leur territoire soit reconnu en tant qu’Etat.