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Tunisie : le président dans un état critique à l'hôpital, l'exécutif met en garde contre les rumeurs

Des rumeurs – démenties par la présidence tunisienne – circulent sur l'état de santé du président Béji Caid Essebsi âgé de 92 ans. Après qu'un double attentat suicide a touché Tunis, le chef de l'Etat a été hospitalisé dans un état «critique».

Alors qu'un double attentat suicide a visé la capitale tunisienne ce 27 juin – tuant un policier et faisant au moins huit blessés, selon les autorités – des rumeurs du décès du président Béji Caïd Essebsi ont circulé. Victime «d'un grave malaise», le dirigeant tunisien a été transféré «à l'hôpital militaire de Tunis», a fait savoir la présidence. 

«La situation du président est critique», a en outre confirmé son conseiller Firas Guefrech sur Twitter, enjoignant les internautes à de ne pas se laisser «induire en erreur» par de fausses informations. 

Le chef du gouvernement tunisien, Youssef Chahed, s'est lui rendu dans le centre de Tunis pour rendre visite au chef de l'Etat âgé de 92 ans. Le Premier ministre n'a en revanche pas souhaité répondre aux questions de la presse concernant l'état de santé de celui-ci.

Béji Caid Essebsi déjà hospitalisé il y a une semaine

Plusieurs médias – tunisiens et algériens notamment – ont annoncé la mort du président tunisien, amplifiant une vague de rumeurs amorcée sur les réseaux sociaux. Alors que l'exécutif a émis plusieurs démentis, la rumeur de son décès continue d'être partagée. Son hospitalisation en fin de semaine dernière a pu participer à la cristallisation de cette fausse information.

A l'époque, un des conseillers de la présidence avait assuré qu'il ne s'agissait d'examens de routine, tandis qu'un autre évoquait un souci de santé mineur.

Les médias tunisiens avaient fait état au même moment de l'hospitalisation du président du Parlement tunisien, Mohamed Ennaceur, numéro deux dans l'ordre constitutionnel, et qui est chargé selon la Constitution d'occuper la présidence par intérim en cas d'absence du chef de l'Etat.

En cas de litige sur une éventuelle vacance du pouvoir, il revient en théorie à la Cour constitutionnelle de trancher mais celle-ci n'a toujours pas été constituée. Le climat politique s'est tendu en Tunisie ces derniers mois à l'approche d'élections présidentielle et législatives, prévues en octobre et novembre.

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