Des manifestations ont été organisées le 20 juin à Tbilissi et à Batoumi, en Géorgie, après que le député de la Douma russe Sergueï Gavrilov a pris la parole devant le Parlement géorgien, en russe, depuis le siège du président de l'Assemblée.
Sergueï Gavrilov ouvrait au Parlement une réunion de l'Assemblée interparlementaire d'orthodoxie. Le discours du parlementaire russe a été interrompu par des députés de l’opposition géorgienne qui ont demandé à la délégation russe de quitter le Parlement.
Par la suite, 10 000 manifestants, d'après les chiffres de l'AFP, ont tenté d'investir le Parlement, dans la capitale.
L'opposition exige le départ du président du Parlement géorgien, du ministre de l'Intérieur et du chef du service de sécurité, qui seraient responsables de l'événement à l'origine de la mobilisation.
Selon l'AFP, des manifestants ont réussi à pénétrer dans la cour du bâtiment après avoir forcé un barrage de police anti-émeutes. La police les a ensuite refoulés, quelques-uns seulement essayant par la suite d'entrer dans le bâtiment. Ils ont été dispersés à l'aide de gaz lacrymogène et de tirs de balles en caoutchouc.
D'après le Premier ministre géorgien Mamuka Bakhtadze, 39 policiers et 30 manifestants ont été blessés et hospitalisés lors de ces heurts.
L'ambassade des Etats-Unis à Tbilissi a exhorté, dans un communiqué, «toutes les parties à garder leur calme, faire preuve de retenue et agir à tout moment selon la Constitution».
Le milliardaire géorgien Bidzina Ivanichvili, qui dirige le parti Le rêve géorgien, a précisé dans un communiqué «partager pleinement l'indignation sincère des citoyens» trouvant «inacceptable que le représentant du pays occupant préside une rencontre au Parlement géorgien». Il a a annoncé avoir demandé au président de l'assemblée de suspendre la séance.
Le ministère russe des Affaires étrangères a condamné ces manifestations, déclarant que «l'opposition radicale en Géorgie a exploité un important forum international, visant à unir les nations orthodoxes dans le monde, afin d'exprimer son sentiment anti-russe».
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