Les neuf enfants d'un djihadiste et de ses deux compagnes ont posé le pied sur le sol français ce 11 juin, selon l'AFP. Ils ont décollé de Turquie, où ils étaient détenus en zone de rétention, avant d'être expulsés. Leurs familles avaient longuement bataillé pour obtenir leur retour, faisant valoir l'application de la protection de l'enfance. Les enfants ont été placés par le parquet de Bobigny. Leur âge n'a pas été communiqué.
Trois adultes djihadistes ont eux aussi été remis par Ankara : il s'agit d'un homme de 35 ans et de ses deux compagnes, dont l'une a 36 ans. Egalement expulsés d'un centre de rétention, ils ont été placés en garde à vue à à la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), selon des sources proches du dossier.
Selon une source judiciaire citée par l'agence de presse française, l'islamiste et sa conjointe de 36 ans étaient partis rejoindre la zone irako-syrienne avec leurs premiers enfants, tandis que d'autres sont nés sur place. L'homme a également eu des enfants avec la deuxième femme, elle-même venue sur zone avec un enfant d'une précédente union.
Cette opération, distincte des rapatriements au cas par cas d'enfants en provenance du Kurdistan syrien, s'inscrit dans le cadre des expulsions régulières de djihadistes par la Turquie.
La veille, 12 enfants orphelins de djihadistes, en provenance des camps kurdes de Syrie, avaient été rapatriés.