Depuis 80 ans, elle fait rêver les chasseurs de trésor. Elle, c'est la fameuse Chambre d'ambre de la tsarine Elisabeth. En 1941, les nazis prennent le contrôle d'une partie de la ville de Saint-Pétersbourg. Les autorités soviétiques ont déjà fait évacuer les trésors du Palais Catherine (Tsarkoïe Selo), mais ils estiment que la Chambre d'ambre est intransportable. Les nazis s'en emparent alors, puis, en 1944, les fameux panneaux d'ambre sculptée disparaissent.
Depuis, cette pièce hors du commun est un fantasme pour les chasseurs de trésor. Inestimable, la pièce fabriquée en Allemagne à partir de 1706, puis offerte au Tsar Pierre le Grande, aurait disparu après avoir été exposée durant deux ans en Allemagne, lorsque les nazis ont voulu la cacher par crainte des bombardements. Et depuis, plus rien.
Mais la Chambre d'ambre pourrait être à bord du fameux «train d'or nazi» qui fait la Une de l'actualité depuis plusieurs jours. Une légende affirme en effet que les nazis auraient abandonné, en 1945, un train dans un tunnel à proximité de la ville polonaise de Wroclaw. Et ces derniers jours, deux chercheurs de trésor affirment avoir localisé ce dernier. Qui pourrait contenir, trésor ultime, la Chambre d'ambre.
C'est en tout cas l'avis de Tom Bower, un journaliste d'investigation britannique. Connu pour ses enquêtes sur la seconde guerre mondiale, Tom Bower a en effet affirmé à Sky News que la Chambre d'ambre pourrait se cacher dans le train. «Si c'est un train d'art, il pourrait y avoir une quantité incroyable de peintures, de diamants, de pierres précieuses», a estimé le spécialiste. La valeur des découvertes pourrait en tout cas battre des records. La seule Chambre d'ambre est ainsi estimée à près de 350 millions d'euros.
Reste désormais à prouver l'existence de ce mystérieux train. Depuis plusieurs jours, confirmations et démentis se succèdent du côté des autorités polonaises. Vendredi en effet, le conservateur général des monuments en Pologne, Piotr Zuchowski a déclaré avoir vu sur des images d'un radar à pénétration de sol une rame blindée, longue de plus de 100 mètres et enfouie sous terre. Il s'est déclaré alors convaincu «à 99%» de l'existence de ce «train nazi».La zone indiquée par les découvreurs potentiels, qui représente environ trois hectares de terrain à Walbrzych, est d'ailleurs désormais par la police car il pourrait être piégé.
Mais ce lundi, les autorités de la Basse-Silésie ont affiché leur scepticisme sur l'existence-même du convoi légendaire. «La valeur informative de l'annonce de la découverte n'est nullement supérieure à celles que nous avons vu apparaître depuis des dizaines d'années», a déclaré Tomasz Smolarz, le préfet de cette région.
Les récits sur deux trains spéciaux nazis, disparus au printemps de 1945, excitent depuis des années l'imagination de nombreux chasseurs de trésors. Ils s'appuient sur l'existence d'importantes constructions souterraines allemandes, y compris celles autour de l'immense château de Ksiaz (Fürstenstein), proche de Walbrzych. Les nazis y avaient mené d'importants travaux pour y installer un des Q.G. d'Hitler.